Le membre du comité directeur de la Fédération Française de Rugby, Serge Blanco s’est confié dans les colonnes de L’équipe au sujet de la décision du nouveau président de la FFR, Bernard Laporte, d’annuler le projet du Grand Stade.

Selon lui, Bernard Laporte n’avait pas le droit de balayer d’un coup de main toutes ces années de travail sur ce grand projet. Selon lui, Bernard Laporte fait preuve de populisme. Extrait:

« À mon sens, on ne peut pas balayer du revers de la main tant d’années de travail, d’autant qu’il a été fait consciencieusement. Pour pouvoir décrier quelque chose, il faut véritablement se plonger dedans. On m’a rétorqué que c’était dans sa profession de foi. C’est du populisme pur et dur. Le seul gâchis et le seul fiasco sont amenés par les personnes nouvellement élues. Jouer sur le populisme de cette affaire, juste pour faire croire qu’il n’y avait pas la possibilité de faire… Contrairement à ce qui peut être dit ou écrit, il n’y avait aucun fantasme de notre part sur le Grand Stade, mais uniquement une prise de conscience d’augmenter la capacité financière de la FFR. Le populisme a gagné, mais on ne remet pas du tout en cause l’élection. C’est pour ça que je vais continuer à siéger au comité directeur, comme je vous l’ai dit. Il n’y a aucune raison qu’on s’en aille : on n’est ni des malfrats, ni des pestiférés. »

S’ils ne s’apprécient pas forcément, les deux hommes se respectent un minimum. Extrait:

« J’ai toujours été poli avec lui, lui de même, même si on n’a pas d’affinités. On n’est jamais partis en vacances ensemble… mais je respecte l’homme. On ne s’est jamais bagarrés sur la voie publique (il rit), ni sur le terrain. Si on s’entendra ? Je ne sais pas. Mais ça ne m’empêche pas de dormir. Après l’élection, je lui ai serré la main. C’est normal. Je sais reconnaître les faits. On a perdu l’élection, mais ce n’est pas la fin du monde. »