Il a 39 ans et il est le joueur le plus vieux de l’effectif du Rugby Club Toulonnais. Il vient de signer un court contrat de trois mois en faveur du RCT en tant que joker Coupe du monde: il s’agit de l’ailier Fidjien Sireli Bobo.

Arrivé à Toulon il y a peu de temps, Sireli Bobo n’a pas tardé à prouver sa motivation. Il n’est ni blessé et n’a besoin d’aucune préparation physique particulière. Il reste un joueur très affûté et s’est montré directement disponible pour disputer le premier match amical contre le Stade-Français.

Passé par le Biarritz Olympique, le Racing 92 ou encore La Rochelle, Sireli Bobo est prêt à découvrir un nouveau club. Interrogé par Var-matin, le joueur avoue être très proche de Dieu depuis quelques années. Extrait:

« Mon secret est ma relation avec Dieu. Il me donne la force et me guide dans une vie heureuse. Dans la Bible, Isaiah dit: « Les jeunes hommes les plus vigoureux titubent et tombent, mais ceux qui se confient à l’Éternel renouvellent leurs forces. Ils s’envolent comme les aigles. Ils courent et ne se lassent point. Ils marchent et ne se fatiguent point. » »

Alors qu’il jouait au Racing 92, Sireli Bobo sortait beaucoup la nuit et rentrait tard, ou plutôt très tôt. En rentrant ivre d’une soirée en 2008, le Fidjien se pose devant sa télévision et regarde un DVD où un pasteur évoque la religion. C’est le déclic pour l’ailier. Extrait:

« C’était le 9 novembre 2008. Si je n’avais pas rencontré Dieu ce jour-là, je ne serais probablement plus là aujourd’hui. Il m’a sauvé moi et ma famille. Depuis, je n’ai plus jamais bu une goutte d’alcool. »

Son projet à l’issue de sa carrière de rugbyman est d’ailleurs totalement trouvé. Il sera pasteur pour aider le siens. Extrait:

« Je le serai pleinement après ma carrière de rugbyman, dès que je rentre aux Fidji je m’implique dans une église pour prêcher la bonne parole. J’essaie de guider ceux qui s’éloignent du bon chemin car boire n’est pas compatible avec une vie de joueur de haut niveau. Les Fidjiens débarquent souvent jeunes, ils vivent seuls, ont beaucoup d’argent et cèdent à la tentation. En France, les gens prennent un verre ou deux mais nous, les Fidjiens, comme les Samoans ou les Tonguiens, nous pouvons boire trois jours d’affilée ! »

Pour l’heure, Sireli Bobo souhaite poursuivre sa carrière. Extrait:

« Mon projet est de jouer au rugby jusqu’à ce que mes jambes ne peuvent plus me porter. »

Pour conclure, il avoue avoir refusé plusieurs offres notamment de Toulouse, de Clermont ou encore d’Agen car il espérait disputer la Coupe du monde avec son équipe nationale. Malheureusement, ce-dernier n’a pas été retenu et il s’est retrouvé sans club, jusqu’à ce que Toulon le contacte. Extrait:

« J’étais aux Fidji. J’ai jeûné, couru et prié pendant deux jours et Toulon s’est manifesté. Je n’ai pas été surpris. »