Souvenez-vous… Toulon – Bègles 1991

Souvenez-vous… Toulon – Bègles 1991

8 février 2012 - 17:28

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Comme chaque semaine, Rugby-Top vous replonge dans l’ambiance et l’univers d’un match qui a marqué l’histoire. Aujourd’hui, place à Toulon – Bègles, 8ème de finale aller du championnat de France 1990-1991.
Dimanche 28 avril 1991 – Stade Félix-Mayol, Toulon.
Lorsque vous vous promenez sur la toile pour partir à la pêche aux informations sur cette rencontre, vous vous apercevez vite que l’opposition entre Toulonnais et Béglais n’est pas restée dans les annales de l’ovalie pour son scénario rocambolesque ou sa litanie de courses chaloupées et d’essais en bout de ligne. Les suggestions les plus récurrentes proposées par un célèbre moteur de recherche ressemblent à « Top 5 des plus belles bagarres du rugby français » ou « Notre Top 3 des plus belles ouvertures de boîte à gifles ». Voilà qui en dit long…
Le coup du lacet
Il suffit d’un court instant, de quelques secondes pour tout vous dire, passé sur les sites de vidéos en ligne pour s’imprégner de l’atmosphère délétère qui règne dans l’antre varoise, en ce 28 avril 1991. Une date qui restera gravée dans la mémoire des protagonistes de ce huitième de finale aller de championnat de France, mais également dans celle de tous ceux qui ont eu la « chance » d’y assister, de près ou de loin. Une rencontre, aussi houleuse que mythique, qui fait aujourd’hui le bonheur des amateurs de pugilat et de bonnes empoignades musclées, où la testostérone laisse généralement libre court à son imagination.
Une rencontre mythique me direz-vous ? Et bien, on ne peut pas occulter que ce RCT-CABBG constituait un réel choc, et laissait entrevoir un véritable affrontement. Deux paquets d’avants redoutables, prêts à faire des étincelles, et symbolisés par la rudesse varoise d’un côté, incarnée par son leader Éric Champ, et par la fameuse tortue béglaise, emmenée par un trio Simon-Moscato-Gimbert bien huilé et surnommé affectueusement les frères Rapetous. Deux équipes prêtes à en découdre, tant les coéquipiers de Bernard Laporte se savaient attendus par toute une ville, désireuse d’offrir une victoire à son emblématique chef d’orchestre, Daniel Herrero, pour sa der à Mayol.
Et dès la descente du bus, Moscato et consorts se doutent que leur après-midi ne sera pas de tout repos. Mayol est en feu, un vent de folie souffle sur un stade en transe et attise les braises d’une rencontre à l’allure de poudrière. L’avant-match, lui, est tout simplement historique. Éric Champ, le lacet défait au bout du tunnel, fait mine à Laporte, tout en relaçant ses 22 coniques, d’aller goûter la sulfureuse ambiance de l’antre du RCT. La tension est palpable sur la Rade, et que dire de cette minute de silence, qui n’a de silencieuse que le nom, et qui est autant respectée que la génitrice de Vincent Moscato, pendant que les deux équipes se font face, seulement séparées par quelques centimètres salvateurs, pour le moment.
Un bref instant de répit avant la tempête. Surtout lorsque Deylaud, l’ouvreur rouge et noir, balance allègrement le coup d’envoi en tribune. Une première mêlée à laquelle l’homme en noir, bien au fait que la première étincelle allait faire boum, met rapidement fin, et ce bien avant l’affrontement tant attendu. Une pénalité qui ne fait malheureusement que retarder l’échéance. Sur chaque phase statique, sur chaque regroupement, les chamailleries sont légions et les coups bas de rigueur. Un climat détestable où les Loppy, Champ, Deylaud d’un côté, et les Moscato, Berthozat et Conchy de l’autre, échangent quelques amabilités, quelques bonnes rafales de phalanges, à l’ancienne. Une partie aux allures de guérilla urbaine, qui voit finalement le RCT s’imposer sur le score de 18 à 9. Et le rugby dans tout ça ?
La course aux barrages
Ce samedi 11 février (14h00), le RCT et l’UBB se retrouvent sur la pelouse de Mayol, si les conditions climatiques le permettent. Un match qui marquera les retrouvailles entre Bernard Laporte et le club girondin, dont il a fait les beaux jours entre 1984 et 1993, mais qui aura surtout pour enjeu principal la course aux places de barragistes. Car, si les Toulonnais semblent bien partis pour décrocher l’un des quatre tickets, les joueurs de l’Union ne sont pas en reste et ne pointent qu’à trois points de la sixième place, actuellement occupée par le Stade Français. Les deux équipes, joueuses, offensives et toutes deux sur une dynamique positive, devraient nous offrir un match agréable et spectaculaire.
Mathieu Heimburger

Comme chaque semaine, Rugby-Top vous replonge dans l’ambiance et l’univers d’un match qui a marqué l’histoire. Aujourd’hui, place à Toulon – Bègles, 8ème de finale aller du championnat de France 1990-1991.

Dimanche 28 avril 1991 – Stade Félix-Mayol, Toulon.

Lorsque vous vous promenez sur la toile pour partir à la pêche aux informations sur cette rencontre, vous vous apercevez vite que l’opposition entre Toulonnais et Béglais n’est pas restée dans les annales de l’ovalie pour son scénario rocambolesque ou sa litanie de courses chaloupées et d’essais en bout de ligne. Les suggestions les plus récurrentes proposées par un célèbre moteur de recherche ressemblent à « Top 5 des plus belles bagarres du rugby français » ou « Notre Top 3 des plus belles ouvertures de boîte à gifles ». Voilà qui en dit long…

Le coup du lacet

Il suffit d’un court instant, de quelques secondes pour tout vous dire, passé sur les sites de vidéos en ligne pour s’imprégner de l’atmosphère délétère qui règne dans l’antre varoise, en ce 28 avril 1991. Une date qui restera gravée dans la mémoire des protagonistes de ce huitième de finale aller de championnat de France, mais également dans celle de tous ceux qui ont eu la « chance » d’y assister, de près ou de loin. Une rencontre, aussi houleuse que mythique, qui fait aujourd’hui le bonheur des amateurs de pugilat et de bonnes empoignades musclées, où la testostérone laisse généralement libre court à son imagination.

Une rencontre mythique me direz-vous ? Et bien, on ne peut pas occulter que ce RCT-CABBG constituait un réel choc, et laissait entrevoir un véritable affrontement. Deux paquets d’avants redoutables, prêts à faire des étincelles, et symbolisés par la rudesse varoise d’un côté, incarnée par son leader Éric Champ, et par la fameuse tortue béglaise, emmenée par un trio Simon-Moscato-Gimbert bien huilé et surnommé affectueusement les frères Rapetous. Deux équipes prêtes à en découdre, tant les coéquipiers de Bernard Laporte se savaient attendus par toute une ville, désireuse d’offrir une victoire à son emblématique chef d’orchestre, Daniel Herrero, pour sa der à Mayol.

Et dès la descente du bus, Moscato et consorts se doutent que leur après-midi ne sera pas de tout repos. Mayol est en feu, un vent de folie souffle sur un stade en transe et attise les braises d’une rencontre à l’allure de poudrière. L’avant-match, lui, est tout simplement historique. Éric Champ, le lacet défait au bout du tunnel, fait mine à Laporte, tout en relaçant ses 22 coniques, d’aller goûter la sulfureuse ambiance de l’antre du RCT. La tension est palpable sur la Rade, et que dire de cette minute de silence, qui n’a de silencieuse que le nom, et qui est autant respectée que la génitrice de Vincent Moscato, pendant que les deux équipes se font face, seulement séparées par quelques centimètres salvateurs, pour le moment.

Un bref instant de répit avant la tempête. Surtout lorsque Deylaud, l’ouvreur rouge et noir, balance allègrement le coup d’envoi en tribune. Une première mêlée à laquelle l’homme en noir, bien au fait que la première étincelle allait faire boum, met rapidement fin, et ce bien avant l’affrontement tant attendu. Une pénalité qui ne fait malheureusement que retarder l’échéance. Sur chaque phase statique, sur chaque regroupement, les chamailleries sont légions et les coups bas de rigueur. Un climat détestable où les Loppy, Champ, Deylaud d’un côté, et les Moscato, Berthozat et Conchy de l’autre, échangent quelques amabilités, quelques bonnes rafales de phalanges, à l’ancienne. Une partie aux allures de guérilla urbaine, qui voit finalement le RCT s’imposer sur le score de 18 à 9. Et le rugby dans tout ça ?

La course aux barrages

Ce samedi 11 février (14h00), le RCT et l’UBB se retrouvent sur la pelouse de Mayol, si les conditions climatiques le permettent. Un match qui marquera les retrouvailles entre Bernard Laporte et le club girondin, dont il a fait les beaux jours entre 1984 et 1993, mais qui aura surtout pour enjeu principal la course aux places de barragistes. Car, si les Toulonnais semblent bien partis pour décrocher l’un des quatre tickets, les joueurs de l’Union ne sont pas en reste et ne pointent qu’à trois points de la sixième place, actuellement occupée par le Stade Français. Les deux équipes, joueuses, offensives et toutes deux sur une dynamique positive, devraient nous offrir un match agréable et spectaculaire.

Source: Mathieu Heimburger – rugby-top.com

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  1. Georges 8 février 2012 at 18h

    😀 😀 😀 …on s'en souvient comme si c'était hier…merci de nous rafraichir la mémoire DAV-D…et de voir notre ami l'Indien regardait…à m'en donné… droit dans les yeux le MOSCATO…et leur demi de mêlée Laportéen…en retrait.. 😆 …ça fait du bien !!!!!

  2. Matt 8 février 2012 at 18h

    Je l à regarde souvent cette vidéo… Toujours les mêmes frissons

  3. viking83 8 février 2012 at 18h

    Tiens Georges, mais ouvre une mousse avant de cliquer : http://www.dailymotion.com/video/x1hlx_toulon-beg

  4. Gizon 8 février 2012 at 19h

    Que de souvenirs! Un autre temps un autre rugby mais putain que c était bon !!! Parce que Toulon!

  5. sylvain-06 8 février 2012 at 19h

    En ce temps là , on payait en finale , environ 4 euros la place . Rugby sport de riche maintenant

  6. Gilles Technique 8 février 2012 at 19h

    Je trouve que lorsque nous évoqupons ce match nous avons tendance à oublier un certain David Jaubert!!!!

    je n'ai jamais vu au cours d'un match de rugby quelqu'un enchaîner autant de crochets et de directs que lui!!!

    David tu resteras à jamais, mémorable, sur ce coup là!!!

  7. magpilou 8 février 2012 at 20h

    J'y étais, j'avais pas 15ans à l'époque et je ne payais pas la place jusqu'à mes 16ans (maintenant même les pitchouns payent !) Quels souvenirs ^_^ Ahhhhh David Jaubert mon chouchou de l'époque !!!!(Je lui avais même écrit après qu'il ait pris plus de 80 points se sutures contre Grenoble en 1989 !!!!)

  8. jfifi83 8 février 2012 at 20h

    j y etais !!!!!!!!!! enorme !!!!! nostalgique de ce rugby la !!!

  9. starlette 8 février 2012 at 21h

    j'y étais aussi aux 2 grenoble et begles

  10. Laurent C 8 février 2012 at 21h

    Exact j'y étais aussi et que d'émotions de se remémorer ce match ! Dommage qu'au retour ils nous éliminèrent.

  11. Corsair 8 février 2012 at 21h
  12. yann 8 février 2012 at 21h

    Que de souvenirs, j'étais présent aussi, quelle ambiance!!!!!

    A l'époque j'étais adolescent et Daniel était mon prof, la semaine avant le match, il nous avait fait plancher sur un devoir écrit dont le sujet était: "quel type de coup d'envoie pour démarer le match?"!!!!!

    Personne n'avait penser au coup de pied de Daylaud direct au dessus des tribunes….

    J'étais aussi présent pour les matchs de Grenoble et même aux premieres loges pour l'explication dans le couloir entre Loppy et Brunat puisque a l'époque, il y avait un levé de rideau (junior ou cadet je ne sais plus)et j'avais eu l'immense privilége de jouer pour la premiére et unique fois a Mayol…..

    Cette époque a Toulon m'a tellement laissé de bons souvenirs de jeunesse que tout Grenoblois que je suis, en rugby y'a que le RCT qui compte!!!!

  13. tiber 8 février 2012 at 22h

    junior le match !!! j'y était (sur le pré!!) que de bons souvenirs !!!

    nous étions (les reichel) a la sortie du vestiaire pour accompagner les "grands" et l'ambiance était electrique !!!

  14. eric.7283 8 février 2012 at 22h

    oui,j y étais aussi,j n avais pas payé non plus(c était bien ce temps là),tu t incrustais avec un adulte et hop c est gagné.

    QUEL MATCH!! ça faisait quand même peur cette violence.même si c est vrai qu on attendait que ça. LOL!

    maintenant tu prends 20 JOURS pour un faux coup de tête,et tu ne peux pas prononcer le mot sodomie…

    ce match aurait lieu maintenant tous les joueurs prendraient 1an et mayol serait suspendu pour plusieurs mois car y en a eu des "enculé" (qui n est pas mieux que sodomie,je pense).

    MAIS c était ça le rugby.

  15. starlette 8 février 2012 at 23h

    et les 2 crochets de jaubert sur brunat vous vous souvenez?

    😀 et quand je dis crochets je ne veux pas parler du cadrage/débord

  16. starlette 8 février 2012 at 23h

    GEORGES,je crois bien que c'est gimbert sur la photo…non?

  17. eric.7283 8 février 2012 at 23h

    oui,starlette c est gimbert au 1ER plan.MOSCATO n avait pas d élasto sur la tête.

  18. christou 9 février 2012 at 00h

    je me souviens très bien de éric Champ, relever le maillot de Moscato comme une cagoule, et le pousser vers le grillage des bonnus à coups de tète………

  19. Georges 9 février 2012 at 08h

    😳

    …Bonjour…il ne ragardait pas que GIMBERT…mais aussi..MOSCATO et les autres…va boire un coup à la Banane..il te racontera !!! 😆 😀

  20. Georges 9 février 2012 at 08h

    😳 😳 …" regardait "…circulairement…même si sur la photo son regard pouvait ne paraitre qu'enclins de ….figisme !!!!!

  21. Gilles Technique 9 février 2012 at 09h

    @christo:

    Comme disait Blier "j'ai plus ma tête". En effet,j'aurais dit que si notre guerrier émérite Eric Champ a bien relevé le maillot d'un béglais en le rouant de coups….c'était, il me semble celui de Gimbert??

    Mais vu qu'on ne pouvait ni voir la tête ni voir le numéro du maillot la confusion est sans doute possible!!!

    A revoir donc une énième fois!!

  22. Gilles Technique 9 février 2012 at 09h

    Il y a deux ans au Vélodrome (RCT/Clermont je crois), Berthozat, le seconde ligne Béglais dudit match, a croisé Eric Champ et échangé quelques minutes avec lui, il n'avait pas de place et Eric l'a fait rentrer voir le match!!

    Et bien, pour avoir assister à la scène, je peux vous dire que Berthozat avait les yeux remplis d'admiration et d'immense respect en discutant avec Eric Champ!

    Parce que si au match Toulon/Bègles c'est bien David Jaubert à qui il revennait de decerner la ceinture de meilleur boxeur, au match retour à Bègles, c'est bien le grand Eric Champ qui leur avait fait la misère!!! On a ce jour là perdu, mais les Béglais savaient qu'ils avaient battus "les durs au mal, ceux qu'il fallait battre"!!!

    Mes amais quelle époque, j'en ai encore les frissons!!!

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