Lundi après-midi planait une atmosphère étrange autour des pelouses d’Ernest-Wallon. Pas tant à cause de la sanction disciplinaire qui devait tomber – même si tout le monde en connaissait l’imminence – mais surtout en raison du lourd revers subi à Glasgow, encore dans toutes les têtes au moment de reprendre le travail.

Midi Olympique révèle quelques détails sur cette journée particulière vécue par le club de la Ville Rose.

Priorité : comprendre l’effondrement de Glasgow

Lorsque les joueurs sont finalement sortis du vestiaire, avec plus de trente minutes de retard sur l’horaire prévu, la raison était simple : la séance vidéo avait largement débordé. Le staff tenait à revenir en détail sur la seconde période catastrophique en Écosse, bien loin des standards toulousains. Résultat : ambiance studieuse, discussions serrées, et un groupe qui n’avait qu’une idée en tête — préparer le déplacement à Lyon.

Pendant ce temps-là, la sanction liée à l’affaire Jaminet n’était toujours pas connue. Les joueurs ont commencé leur entraînement avec cet arrière-plan administratif… mais sans vraiment s’y attarder.

La décision tombe… pendant l’entraînement

Autour de 16h45, alors que le groupe répétait ses lancements de jeu, l’information est tombée dans les bureaux du club : retrait de deux points, assorti de deux autres avec sursis. Le président Didier Lacroix a été prévenu directement, tandis que le manager Ugo Mola n’était exceptionnellement pas sur la pelouse, laissant ses adjoints mener la séance.

Conséquence immédiate : Toulouse n’est plus leader du Top 14, glissant derrière Pau au jeu particulier des points terrain. Mais sur la pelouse, aucune réaction. Les joueurs n’ont été informés qu’en regagnant les vestiaires et n’ont pas souhaité commenter. Le staff est resté tout aussi discret. Le message interne est clair : ne rien laisser parasiter la préparation du match à Lyon.

Un unique commentaire : celui du club

Moins d’une heure après l’annonce officielle, le Stade Toulousain a publié un communiqué :

« Le Stade Toulousain prend acte de la décision rendue par la Ligue Nationale de Rugby. Les décisions prononcées interviennent au terme d’une procédure dont les modalités ont profondément affecté son image et nous le déplorons. Attaché à ses valeurs de transparence et de responsabilité, le Stade Toulousain analysera dans les prochains jours, avec ses conseils, l’opportunité de faire appel pour faire respecter ses droits. »

Aucune autre prise de parole. Aucun joueur au micro. Pas un mot à la sortie du terrain.

Dans un contexte sportif déjà électrique et à quatre jours d’un déplacement à haut risque, le vestiaire toulousain a choisi la seule stratégie possible : se recentrer totalement sur le rugby.