Steffon Armitage avait « perdu l’amour du rugby »
Steffon Armitage avait « perdu l’amour du rugby »
Le jeudi 17 mai 2012 à 9:57 par David Demri
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Arrivé sur la pointe des pieds à Toulon, le troisième ligne international anglais Steffon Armitage, 26 ans, qui avait « perdu l’amour du rugby » a retrouvé le sourire au RCT où il réalise une saison explosive, avant de disputer la finale du Challenge européen demain face au BO.
Dans la famille Armitage, je demande le frère. Oui mais lequel ? La saison prochaine, Steffon (5 sélections) ne sera en effet plus seul dans la Rade. Il sera rejoint par son aîné, l’arrière Delon (28 ans, 26 sélections) et Guy, trois-quarts centre de 20 ans, qui étaient tous deux de passage à Toulon lundi. Des joueurs qui ont l’avantage de faire partie des JIFF (Jeunes issus des filières de formation), dont la proportion doit être accrue dans les effectifs des clubs. Le rugby est donc une histoire de famille pour les Armitage, qui ont été formés au ballon ovale en Angleterre, mais se sont aguerris pas très loin de Toulon, au Racing Rugby Club de Nice, alors que leur père était ingénieur à Sophia-Antipolis.
Meilleur à chaque match
À son retour au pays, Steffon a intégré le centre de formation des Saracens, avant de rejoindre son frère Delon aux London Irish. « J’y ai passé cinq saisons, disputé beaucoup de matchs, il fallait que je change quelque chose. J’avais perdu l’amour pour le rugby », confie Steffon. « Je m’amuse maintenant, on le voit sur ma tête, je suis content, je souris tout le temps ». Malgré la chaleur qui l’a surpris à son arrivée et un début de saison un peu difficile en raison d’une blessure, Steffon Armitage (1,75 m, 103 kg) réalise une saison exemplaire. « Je m’améliore à chaque match, il faut dire que j’ai de très bons joueurs autour de moi », souligne-t-il. « Si on en est là, c’est grâce aux autres, le paquet devant, ce n’est pas moi qui fais le boulot », assure-t-il encore dans un français presque parfait.
« Ma meilleure saison ? Je te dirai ça en fin de saison quand on aura gagné le Top 14 », glisse-t-il d’un grand sourire. Avant cela, Toulon, qui s’était incliné en finale il y a deux ans face à Cardiff, a rendez-vous à Londres avec le BO, pour une nouvelle finale du Challenge européen, avant une semaine plus tard de recevoir le Racing-Métro pour les barrages du Top 14.
« Il y a de la pression car ça fait vingt ans que Toulon n’a rien gagné au plus haut niveau. Le Challenge, c’est la base pour basculer sur le Top 14. Bien sûr, le Top 14 c’est ce qui compte le plus, mais tous les matchs sont importants », assure encore le 3e ligne.
Au Twickenham Stoop, à une portée de ballon du « Temple du rugby », où il a « plein de souvenirs », Steffon sera loin de se sentir seul vendredi. « Il y aura mes quatre frères, mes parents et ma petite sœur et des amis, au total une centaine de personnes qui vont venir au match ». À quelques minutes de la maison familiale.
Sud Ouest
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😀 c'est vrai qu'il sourit toujours