Stuart Hogg : « Montpellier a pris un gros risque en m’engageant »
Stuart Hogg : « Montpellier a pris un gros risque en m’engageant »
Le lundi 20 octobre 2025 à 21:48 par David Demri
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Longtemps prisonnier de ses excès, de ses blessures et de ses démons, Stuart Hogg veut aujourd’hui incarner une autre image : celle d’un homme apaisé, repenti, déterminé à tourner la page.
L’ancien capitaine du XV d’Écosse (100 sélections), désormais joueur de Montpellier, raconte sa reconstruction lente mais sincère après deux années de chaos.
Opéré du tendon d’Achille en avril, Hogg a choisi de rester seul à Montpellier durant toute l’intersaison. Quand ses coéquipiers profitaient de leurs vacances, lui est resté pour travailler, se rééduquer, réfléchir.
« Ces semaines ont été très importantes pour moi, car j’apprenais littéralement à marcher à nouveau. J’avais les week-ends libres, mais je sentais que je devais vraiment travailler dur car on me faisait confiance pour revenir en forme », confie-t-il via Midi Libre. « Quand les gars sont revenus à l’entraînement, mes vacances ont commencé. C’était une période difficile, mais aussi nécessaire. J’ai beaucoup appris sur moi-même. Est-ce que je voudrais la revivre ? Probablement pas. »
L’aide inattendue du MHR
Car le chemin fut long. Ces dernières années, Hogg a connu les descentes aux enfers : gardes à vue, divorce, désintoxication, blessures et isolement médiatique. Mais au moment où tout semblait s’effondrer, Montpellier lui a tendu la main.
« Montpellier m’a donné une chance énorme. Ils ont pris un gros risque en m’engageant alors que je m’étais éloigné du rugby pendant un an et que je traversais des problèmes personnels », reconnaît-il. « Je me sens plus apprécié ici, en un an, que je ne l’ai jamais été auparavant. »
Arrivé comme joker médical, l’arrière écossais a rapidement trouvé dans l’Hérault un refuge. Malgré les coups durs — une déchirure au mollet, une autre au tendon et même une fracture à la main — le club a maintenu sa confiance.
« Je voulais vraiment rendre la pareille au club pour m’avoir donné ma chance. Et je suis tombé amoureux de ce club très rapidement. J’aime vraiment l’endroit où je vis, j’adore les gars d’ici. Chaque jour, je passe à la plage, je réfléchis, je me baigne dans la mer quand elle est fraîche. Montpellier m’a offert un environnement qui m’aide à rester aligné. »
Un homme transformé
Hogg ne cache plus ses failles. « J’ai passé un mois en désintoxication en 2024, puis j’ai commencé à travailler avec un mentor. J’ai essayé de comprendre pourquoi tout cela m’était arrivé. Aujourd’hui, je sais que j’ai ma part de responsabilité. » Loin de ses quatre enfants, divorcé, il s’est recentré sur ce qui l’anime : le rugby.
“Revenir au rugby m’a fait un bien fou. Cette année sabbatique m’a donné encore plus envie de réussir. J’ai fait un peu de commentaires, je me suis menti en me disant que j’étais heureux. Mais ce n’était pas vrai. Je veux juste rejouer, retrouver ce qui me fait vibrer.”
Hogg ne compte pas attendre janvier pour revenir. « Je reviendrai avant, et pas forcément comme un 15. Plutôt comme un 10 qui peut jouer 15 », glisse-t-il avec un sourire.
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