Le talonneur du Rugby Club Toulonnais, Teddy Baubigny s’est longuement confié dans les colonnes de Var-matin.

Ce-dernier est notamment revenu sur la victoire bonifiée remportée contre Bath, dimanche à Mayol.

Il se dit satisfait de la prestation Varoise contre les Anglais. Extrait:

Je ne sais pas si on nous a vraiment retrouvés, mais on est satisfait, oui. On était passé à côté à Edimbourg dans pas mal de secteurs et, là, on a répondu présent. Mais, globalement, je trouve que dès que notre équipe a été un peu sous pression, que ce soit contre le Racing il y a quelques semaines ou sur ce match, on a su se mettre à la hauteur de l’événement. Maintenant, il faut être encore plus consistant. On ne peut pas être comme ça à Mayol et aussi approximatif à l’extérieur.

Il tente ensuite d’expliquer pourquoi le RCT n’arrive pas à s’exporter mais performe à Mayol. Extrait:

Je trouve qu’à l’extérieur, on panique trop. Dès que ça ne se passe pas comme prévu, on cède et on prend trop rapidement des points. L’an dernier, ce n’était pas le cas. J’ai encore le souvenir du match des Saracens où on était mené de 21 points et pourtant, il n’y avait pas un mec qui stressait. On savait qu’on allait gagner. C’est difficile à expliquer. À domicile, on a ce sentiment de puissance alors qu’à l’extérieur, on tombe dans l’approximation et le négatif. On doit apprendre à être plus calmes, sereins, et avoir confiance en nous. Il faut bâtir sur nos forces.

Il raconte ensuite le dernier essai marqué qui permet de retirer le point de bonus défensif aux Anglais. Extrait:

Honnêtement, sur le moment, je n’entends même pas le coup de sifflet de l’arbitre qui valide l’essai (sourire). J’ai l’impression, en étant au sol, de devoir me justifier qu’on avait bien aplati. Il y avait tellement de bruit autour de moi que je n’avais même pas pris conscience qu’il était déjà accordé.

C’est un essai collectif, sur un maul, qui récompense tout le monde. Quand, sur la pénalité, Charles [Ollivon, le capitaine] décide d’aller en touche, ça a été un peu surprenant pour nous. Mais lui, plein de lucidité, veut leur enlever le bonus défensif et finalement… c’est payant ! Sur cet essai, il y a au moins trois ou quatre trois-quarts qui me rentrent dedans pour pousser… C’est le symbole d’une équipe soudée et motivée, qui veut garder son destin en main. Et ce malgré la contre-performance d’Edimbourg.

Il se dit également heureux de ses prestations personnelles. Extrait:

Je suis plutôt content. J’avoue qu’en ce moment, je prends un peu plus de plaisir, notamment dans le jeu courant. Ce n’est pas parfait mais je pense être sur le bon chemin. Après, encore une fois, pour moi, l’essentiel reste les résultats de l’équipe. Je préfère être mauvais mais qu’on gagne, plutôt que l’inverse.

J’essaye de faire preuve d’un peu plus de prise d’initiative. Je ne me mettais peut-être pas assez en danger à ce niveau-là. On a un système relativement cadré, et je restais un peu trop dedans. Je m’aperçois qu’en prenant le ballon avec de la vitesse, en tentant un peu plus, j’arrive à faire quelques différences. Je suis content, ça veut dire que le travail paye. C’est quelque chose qu’on bosse pas mal en perso avec “Maso” [Andrea Masi, Ndlr]. J’ai envie de franchir un cap.

Il est soulagé de progresser car, à une certaine période, il pensait stagner. Extrait:

J’ai eu l’impression de stagner, oui. Sans prétention, je mets beaucoup d’investissement dans mon boulot, dans mon rugby, pour continuer de progresser ou essayer de ne pas être blessé, par exemple. Je n’avais pas les résultats pour lesquels je travaillais… alors j’étais un peu déçu. Là, j’arrive un peu mieux à suivre les résultats du groupe et, honnêtement, je suis content. Mais rien n’est gagné, il faut continuer. Pourvu que ça dure (sourire).