Teddy Thomas : « Mon père m’a abandonné peu avant ma naissance… je ne l’ai jamais connu… »

Teddy Thomas : « Mon père m’a abandonné peu avant ma naissance… je ne l’ai jamais connu… »

Le jeudi 16 octobre 2025 à 13:40 par David Demri

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À 32 ans, Teddy Thomas n’a pas dit son dernier mot. L’ancien ailier du Racing 92 et de La Rochelle s’est engagé avec le Stade Toulousain, pour un dernier défi.

Beaucoup pensaient qu’il arrivait en fin de carrière. Mais le joueur veut prouver qu’il peut encore briller au plus haut niveau, dans un club où le jeu d’attaque est roi.

Depuis ses débuts, Teddy Thomas a toujours été un joueur à part. Capable de gestes incroyables, mais aussi de disparitions soudaines. Dix ans de Top 14, vingt-huit sélections en équipe de France, mais aucun titre majeur. Un parcours plein de promesses et de regrets.

Un talent unique, mais difficile à comprendre

En 2014, le Racing 92 l’avait recruté comme une future star. Il venait de se révéler à Biarritz, avec sa vitesse et son style spectaculaire.

Serge Blanco avait alors dit à Jacky Lorenzetti, président du Racing : « Si tu trouves la clé, tu en feras le meilleur joueur du monde. »

Mais même après huit saisons à Paris, personne n’a trouvé cette fameuse clé. Lorenzetti l’a reconnu : « Cette clé, nous ne l’avons jamais trouvée. Et sincèrement, c’est autant notre faute que la sienne. »

Pour Laurent Labit, son ancien entraîneur, Thomas n’a jamais été le joueur nonchalant que certains décrivent.

Ce-dernier s’est confié via Midi Olympique :

« Teddy, c’est un garçon intelligent, sensible, différent. (…) S’il a souvent été blessé, c’est parce que son corps de sprinteur exige une énergie folle. »

Il pense que Toulouse est l’endroit idéal pour lui : « La rotation et la concurrence vont lui permettre de respirer. (…) Quand on voit ce qu’il peut faire, ça peut faire très mal. »

Des hauts, des bas, mais toujours du talent

Sous le maillot toulousain, Teddy Thomas a déjà joué deux matchs : un contre Montpellier, puis un autre face à Bordeaux. Sur ce dernier, il a raté un essai… avant d’en offrir un superbe à Mathis Lebel. Tout lui : du génie et des erreurs dans la même action.

Au Racing, il aimait le spectacle. Parfois trop. On se souvient de son geste provocateur contre Santiago Cordero, dix mètres avant la ligne d’en-but. Un geste qui avait fait le buzz.

Mais derrière cette image de joueur « à part », il y a un homme discret.

Maxime Machenaud, son ami et ancien coéquipier, se souvient :

« En demi-finale contre le Munster, il m’a offert un essai qu’il aurait pu marquer seul. C’est tellement rare, ce genre de geste. C’était tout Teddy, quoi… »

Une histoire marquée par l’absence de son père

Teddy Thomas a grandi à Saint-Jean-de-Luz, élevé par sa mère Carole et ses grands-parents. Son père, Mamadou Bakary Keita, ancien footballeur, l’a quitté avant sa naissance.

Lui aussi s’est confié via Midi Olympique :

« Mon père m’a abandonné peu avant ma naissance. Je ne l’ai jamais connu. (…) Je ne veux pas le juger. J’ignore les circonstances, je ne connais pas sa vie. »

Cette blessure, il ne la cache pas. Elle explique sans doute en partie son côté solitaire et imprévisible.

Une dernière chance de marquer les esprits

Aujourd’hui, à Toulouse, il veut prouver qu’il peut encore faire la différence. Et surtout, laisser une trace.

« Quand j’arrêterai, je ne veux pas qu’on dise : “Ouais, Teddy Thomas, c’était pas mal…” Je veux qu’on garde de moi un souvenir plus fort. »

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