Deux icones du rugby Australien ne sont clairement plus sur la même longueur d’onde.

La tournée estivale bat son plein, mais en Australie, ce n’est pas uniquement le rugby sur le terrain qui fait parler. Deux figures majeures du XV australien ont échangé à distance dans un climat électrique.

Matt Giteau, ancien cadre des Wallabies (103 sélections), a publiquement exprimé son agacement envers David Campese, légende vivante du rugby mondial et champion du monde en 1991, aujourd’hui reconverti en chroniqueur.

Connue pour ses prises de position à la fois tranchées et controversées, la plume de David Campese sur le site Planet Rugby agace, et pas qu’un peu. Ses critiques virulentes, souvent dirigées vers des figures du rugby actuel, ne passent plus auprès de certains anciens internationaux, à commencer par Giteau.

Sur Twitter, l’ancien trois-quarts centre de Toulon a exprimé son ras-le-bol :

« Je respecte Campo en tant que joueur et en tant que personne, mais il doit arrêter de faire ces commentaires stupides. Plus il parlera du jeu comme il le fait, moins les gens se souviendront de lui comme du génie qu’il était », a-t-il déclaré, pointant du doigt la détérioration de l’image de Campese au fil de ses sorties médiatiques.

Farrell, la dernière cible en date

La polémique est récemment montée d’un cran après une chronique particulièrement acide visant Owen Farrell. L’ex-star australienne avait raillé le demi d’ouverture anglais en déclarant :

« Qu’il a quitté Paris la queue entre les jambes et une réputation qui en a pâti. »

Une sortie peu élégante qui a fait grincer des dents, d’autant que Farrell a récemment été rappelé en sélection par son père, Andy Farrell, sélectionneur des Lions britanniques et irlandais. Un choix que Campese a fustigé sans détour :

« J’ai toujours respecté le nom de Farrell mais c’est un choix faible de la part de papa. Je ne m’attendais pas à un choix faible de sa part. »

Respect sur le terrain, désaccord en dehors

Si Matt Giteau n’enlève rien à l’immense carrière de son aîné, il déplore l’attitude et la ligne éditoriale actuelle de Campese. Cette prise de parole publique illustre une fracture grandissante entre certaines figures historiques du rugby et les attentes modernes en matière de communication et de respect entre générations.

Dans un sport où l’héritage compte autant que les performances, la frontière entre franc-parler et propos déplacés semble de plus en plus fine. Et pour certains, Campese l’a désormais franchie.