Théo Attissogbe tranchant : « Je ne suis pas là pour plaire aux médias néo-zélandais ! »
Théo Attissogbe tranchant : « Je ne suis pas là pour plaire aux médias néo-zélandais ! »
Le samedi 5 juillet 2025 à 18:12 par David Demri
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À seulement 20 ans, Théo Attissogbe continue de faire tourner les têtes. Impressionnant face à la Nouvelle-Zélande lors du premier test-match à Dunedin, le Palois a marqué un grand coup pour sa première titularisation à l’arrière avec les Bleus. Et s’il devenait un incontournable ?
Ce n’est plus une surprise : chaque sortie internationale du jeune homme confirme l’étendue de son potentiel. Révélé en Argentine l’an dernier, décisif face au Japon à l’automne, précieux lors du Tournoi face au pays de Galles et à l’Italie, Attissogbe coche les cases avec une régularité étonnante. Samedi, le joueur formé à Pau a de nouveau étalé sa classe, éclaboussant la rencontre de son talent.
Même du côté des Blacks, on n’a pu que saluer sa prestation. « Je l’ai trouvé excellent. Très bon dans ses courses, menaçant dans les airs. J’avais vu quelques vidéos de lui en Top 14 cette saison, il est fluide, très vif. Il nous a posé pas mal de problèmes, surtout en première mi-temps. C’est un talent prometteur, on devra mieux le contenir la semaine prochaine. » Ces mots sont signés Will Jordan, référence mondiale au poste.
Mais malgré les éloges, Attissogbe garde les pieds sur terre.
Il s’est confié via L’équipe :
« Le premier sentiment, ça reste quand même la frustration. Parce que je pense qu’on est vraiment restés dans le match très, très longtemps, jusqu’au bout même, et qu’on a eu cette petite opportunité autour de la 76e minute pour prendre le score. Donc c’est vraiment la frustration. »
Il ajoute :
« Après, ce qui s’est dit dans les médias locaux, ça ne m’a pas spécialement impacté. Je ne suis pas là pour plaire aux médias néo-zélandais ou pour les contenter. Nous, en tout cas, on est restés unis. On se dit que peut-être qu’ils ne savent pas ce qu’on fait toute l’année, qu’ils ne suivent pas le Top 14 (sourire). Je suis resté dans ma bulle avec le groupe. Je me suis concentré sur nous. On a bien travaillé depuis trois semaines. »
Ce premier test, les Bleus l’avaient longuement préparé. « Je ne vais pas entrer dans le détail parce qu’il reste deux tests contre eux… Mais c’est vrai que ce match a été vraiment bien préparé, depuis trois semaines, avec un match contre les Anglais pour nous aider. On a fait beaucoup de travail en clarté, on a beaucoup rabâché les mêmes choses. Au final, elles étaient justes. »
Si la fougue est bien présente, elle ne vient pas seule. « L’insouciance, c’est un mot qui peut nous caractériser, c’est sûr. Mais il y avait aussi beaucoup de rigueur derrière ce match. Disons que c’était un petit mélange entre stratégie et insouciance. »
Titularisé à l’arrière en remplacement de Cheikh Tiberghien, Attissogbe savait que l’épreuve du feu viendrait du ciel. « En étant replacé à l’arrière, je m’attendais forcément à être exposé à ce genre de ballon haut. […] J’ai vraiment envie de faire de ce domaine une de mes forces. D’être dominant. »
Son évolution est palpable, notamment sur ce secteur. « Après ce match [contre le Racing 92], c’est là où j’ai commencé à essayer de capter les ballons à deux mains. […] Aujourd’hui, il faut essayer d’attraper les ballons de plus en plus haut parce que sinon, malheureusement, on n’est pas invité, surtout à ce niveau. »
Et si cette pression l’inquiétait ? Pas le moins du monde. « C’est vraiment un moment chaud. Ça me plaît. C’est quelque chose que me rabâche beaucoup Sébastien Piqueronies. À tel point qu’au bout d’un moment, je me disais qu’il fallait qu’il me lâche un peu avec ça (sourire). Mais au final, je prends de plus en plus de plaisir dans ce travail. »
Déjà reconnu comme un potentiel cadre malgré son jeune âge, Attissogbe reste mesuré. « C’est encore tôt pour dire ça. Quand je vois mon nom sur la liste, je suis vraiment honoré et fier d’y être. Il me reste encore beaucoup de chemin. »
Et de détailler : « Je dois progresser sur la longueur de mon jeu au pied, ma précision, la rapidité dans ma prise de décision. […] Ce que je recherche, c’est de jouer mon jeu, libéré. »
À l’aise aussi bien à l’aile qu’à l’arrière, le Palois voit sa polyvalence comme un atout : « Cette année, avec la blessure de Jack Maddocks, j’ai autant joué à l’aile qu’à l’arrière en club. Et je prends beaucoup de plaisir aux deux postes. »
Théo Attissogbe n’a pas fini de surprendre. En Nouvelle-Zélande comme ailleurs, son nom est désormais à suivre de très près.
4 Commentaires
vous avez été très bon bravo les minots
Bravo les minots???
Ce qu’ils ont montré c que mettre un plafond de 6 sélectionnés par club en EDF est envisageable. Fini les doublons. Ça aurait pour impact de mieux repartir les internationaux entre les clubs. Surtout ça permettrait à certains d ‘avoir une meilleure expérience à l’inter. En plus comme on a pas l’esprit rigide, le plafond serait levé mais uniquement pour la préparation de la coupe du monde.
Et nous on prolongé sinzelle ma nonu ivaldi et on laisse partir wanipolo
On marche sur la tête
Président il faut nous éclairer ou alors..bref