Le jeune trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Théo Belan est revenu dans les colonnes du Midi Olympique sur son parcours chez les jeunes, avant d’intégrer le groupe professionnel du RCT.

Il ne cache pas avoir testé différents postes avant de se fixer de manière définitive en tant que second centre, et avoue qu’il n’avait pas encore le niveau pour intégrer les équipes de France jeunes. Extrait:

« Pour être franc, à l’époque où tu commences à être sélectionné dans les équipes de France jeunes, je n’avais pas le niveau requis par rapport aux autres. Ce n’était encore qu’un amusement. Quand j’ai vu que des garçons de mon âge intégraient les pôles espoirs, je me suis dit : « Pourquoi pas moi ? » Mais quand tu as loupé le coche, c’est dur à rattraper. Jusqu’en Crabos, je n’étais pas fixé à un poste. J’avais joué à l’aile, à la mêlée et comme premier centre. Je me contentais de bien défendre et d’avancer à l’impact. C’est vraiment quand j’ai découvert le poste de second centre que j’ai découvert toutes les facettes du jeu d’attaque et me suis épanoui. À partir de ce moment, j’ai commencé à monter crescendo. »

Pour ses débuts avec le RCT, la saison dernière, Théo Belan affirme qu’il était un peu stressé. Extrait:

« Il y avait du stress au début. Tu es forcément impressionné. Mais les stars, comme on les appelle, savent te mettre vite à l’aise grâce à leur humour et à leur caractère. Les complexes sont rapidement partis. Il ne faut pas se morfondre ni se dire que la chance ne viendra pas. Des jeunes arrivent à sortir. Il faut juste être un peu plus patient qu’ailleurs. »

A l’issue de la saison dernière, le trois-quarts centre Varois pensait casser son contrat avec le RCT pour aller gagner du temps de jeu dans un autre club. Au final, il a décidé de poursuivre l’aventure à Toulon et profiter du Mondial pour prouver sa valeur aux coaches Varois. Extrait:

« J’étais un peu frustré après une saison où je n’avais joué qu’une fois et où j’avais été longuement blessé du fait d’une pubalgie. Je me suis posé la question de savoir s’il était préférable d’aller au bout de mon contrat ou de tenter ma chance dans un autre club. J’ai pesé le pour ou le contre. Puis je me suis dit qu’avec la Coupe du monde, j’aurais une véritable chance. Ce n’était pas le moment de partir. J’attendais ce moment depuis tellement longtemps, ça aurait été dommage de partir… Ça se passe mieux que ce que je ne pensais. J’enchaîne alors que je n’étais pas assuré de jouer, même s’il y a des absents… Lors des premiers matchs, en amical ou en compétition, je me disais qu’il ne fallait surtout pas faire de bêtises. Maintenant, je veux apporter un plus. Si tu veux espérer jouer à Toulon, de toute manière, il faut être conquérant. C’est vrai, je joue une partie de ma future carrière. Je la joue à fond et je me fais confiance. Je me dis que je n’ai pas été tiré au sort. Si je suis là, c’est que les entraîneurs estiment que j’ai le niveau. Me prendre la tête m’amènerait à faire n’importe quoi. Surtout avec mon jeu direct qui veut que j’ai à prendre la ligne d’avantage. »

Pour conclure, Théo Belan affirme vouloir rester au RCT. Mais il sait qu’avec le retour des internationaux, il risque de moins jouer. Extrait:

« Mon but est de rester au RCT. C’était un de mes rêves de porter ce maillot. Après, je ne suis pas dupe et je sais que les internationaux vont revenir. Mais je n’appréhende pas, je profite de tout ce qui arrive en ce moment. »