Derrière la prolongation spectaculaire de Gerard Fraser pour quatre saisons, une autre recomposition est à l’œuvre du côté de l’Aviron bayonnais. Elle touche le secteur de la préparation physique et, plus largement, l’architecture du futur staff. Et là encore, Grégory Patat semble tenu à distance des décisions majeures.

Le manager bayonnais entretient une relation de confiance ancienne avec Loïc Louit, responsable de la performance. Les deux hommes partagent des origines gersoises, une culture de travail commune et une vision similaire du métier. Mais Louit a parfaitement intégré une réalité devenue difficile à ignorer : il ne fait plus partie du projet à long terme imaginé par la présidence.

Depuis plusieurs mois, Philippe Tayeb a en effet jeté son dévolu sur Thibault Giroud, l’actuel patron de la performance de l’UBB. Un choix stratégique lourd, assumé au sommet du club. Giroud s’est vu proposer un contrat de quatre ans, assorti d’un salaire conséquent et de prérogatives étendues, à la hauteur de son statut et de son parcours, notamment auprès de Fabien Galthié avec le XV de France.

L’accord de principe a été donné, mais la signature n’a toujours pas été apposée. Et selon le journal L’équipe, certains murmures laissent entendre que le dossier serait moins verrouillé qu’il n’y paraît.

Ce qui est en revanche acté, c’est l’absence totale de concertation avec Grégory Patat sur ce dossier. Le manager, lui, souhaitait poursuivre avec Loïc Louit, qui restera finalement une saison supplémentaire, jusqu’en 2027.

Autour de ce noyau, d’autres zones d’incertitude apparaissent. Joël Rey, en charge de la mêlée, ne poursuivra pas sa mission la saison prochaine. Stéphane Barberena, spécialiste de la touche, arrive en fin de contrat et ignore encore officiellement de quoi son avenir sera fait.

Même interrogation concernant Nick Abendanon, responsable des skills et proche de Gerard Fraser. Si ces éléments venaient à quitter le club, se posera alors une question centrale : qui pilotera la reconstruction du staff ? Le président Philippe Tayeb ? Le directeur du rugby Laurent Travers ? Grégory Patat ? Ou un trio dont les lignes de pouvoir restent floues.

À cela s’ajoute le cas Travers lui-même. Arrivé récemment, le directeur du rugby suscite déjà de l’intérêt, aussi bien du côté de certaines sélections que de clubs. Son avenir n’est pas encore tranché. Tayeb, de son côté, n’a pas renoncé à l’idée de l’inscrire dans la durée, avec un nouveau cycle de quatre ans… jusqu’en 2030. Une échéance qui fait écho, une fois encore, à celle accordée à Gerard Fraser.

Affaires à suivre…