Alors qu’il était engagé avec le Rugby Club Toulonnais jusqu’en juin 2022, le préparateur physique Thibault Giroud a décidé de rompre son contrat avec le club Varois afin de rejoindre le staff de l’équipe de France en tant que directeur de la performance.

Ce départ non programmé par le staff Varois a mis le président Mourad Boudjellal ainsi que le manager Patrice Collazo dans une colère noire.

Lors d’un entretien exclusif accordé au quotidien régional La Provence, Thibault Giroud est revenu sur cette histoire qui a fait grand bruit l’été dernier.

Il concède que son aventure avec le Rugby Club Toulonnais ne s’est pas très bien terminée. Il n’accepte pas que cette affaire ait pu prendre une telle ampleur. Extrait:

« Là-bas, ça ne s’est pas très bien fini, car au club, mon départ a été mal vécu. Je peux comprendre ; il n’y a pas de souci là-dessus. Mais bon, j’ai trouvé que l’affaire est allée trop loin. À partir du moment où j’ai été droit et clair avec le club de Toulon, ça n’aurait pas dû aller jusque-là. J’ai pris une décision, j’en ai pris d’autres dans ma carrière. Je ne reviens jamais en arrière, je vais au bout. » 

Il précise également avoir été agacé par certaines déclarations du président Mourad Boudjellal. Extrait:

« Le RCT n’a pas appris ma volonté de partir par l’entremise d’une tierce personne. Mais au final, mon choix a été mal perçu, je suis passé pour le méchant. J’assume, il n’y a pas de souci et ça ne me pose pas de problème. Le président l’a mal pris. Patrice Collazo aussi, avant de tenir de super mots à mon égard, lors d’une conférence de presse. Quant à Mourad, je ne le contre pas, c’est Mourad. Que voulez-vous que je vous dise ? Mourad, je l’aime bien, je me suis toujours bien entendu avec lui. Mais bon, c’est vrai, il a quand même surfé sur cette histoire et je l’avoue, à un moment, ça m’a agacé, car on m’a personnellement un peu attaqué. Moi, en tout cas, j’ai fermé ma gueule, je n’ai jamais rien dit. Je fais ce que j’ai à faire, je travaille. »

Pour conclure, Thibault Giroud explique n’avoir aucun mauvais rapports avec le RCT. Cependant, il ne pouvait en aucun cas refuser la proposition de la Fédération Française de Rugby pour atteindre l’objectif tant convoité : l’équipe de France et la Coupe du monde. Extrait:

« Attention, je n’ai pas de mauvais rapports avec Toulon, car je pense avoir été honnête depuis le début. J’avais quatre ans de contrat et j’avais prévu de rester là-bas conformément à la durée de cet engagement. Mais quand le niveau international vient te chercher, tu dis oui, car une telle opportunité ne passe pas dix fois dans ta vie. Et puis là, il s’agit de ton pays. Cela étant, je ne voulais pas non plus partir en équipe de France dans n’importe quelles conditions de travail. Quand on est venu me solliciter la première fois, il s’agissait seulement d’une collaboration de quatre mois durant la période de la coupe du monde et évidemment, j’avais dit non, parce que je ne voulais pas laisser tomber le RCT pour ces quatre mois avec la sélection. Cela aurait été complètement ridicule et le club ne m’aurait pas laissé partir. Mais ensuite, on m’a présenté le projet qui allait au-delà de cette coupe du monde, c’est-à-dire jusqu’à l’échéance 2023. Du coup, la situation est devenue totalement différente, bien sûr, et elle correspondait pleinement avec ce que je voulais : essayer surtout d’apporter quelque chose de différent. Justement, on m’a donné les cartes pour pouvoir le faire et c’est pour ça que j’ai accepté cette proposition. Je ne le regrette en aucun cas. »