Toujours aussi fadas les Toulonnais !

Toujours aussi fadas les Toulonnais !

6 juin 2012 - 19:01

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Vingt ans après son dernier titre, Toulon tentera de soulever le Bouclier de Brennus samedi face au Stade Toulousain. Sacré en 1992 avec le RCT, Yann Delaigue est convaincu que la passion excessive autour du club de la Rade peut le porter jusqu’au sacre à Saint-Denis.

« Ah ! Nous les terribles guerriers… » Le 6 juin 1992, Toulon n’avait pas eu besoin des hurlements du Pilou Pilou pour briser les derniers rêves de Brennus de Serge Blanco en s’imposant en finale de Championnat face au Biarritz Olympique (19-14). Vingt ans après son dernier titre sur la pelouse du Parc-des-Princes, les Toulonnais s’abritent toujours derrière la passion de leur club. Parce que Toulon ! Un club de « fadas » où l’amour du Muguet n’a pas d’égal. « On sent que la passion de ce club est intacte, elle est très forte avec une solidarité extrême, constate l’ancien demi d’ouverture de la Rade Yann Delaigue, sacré en 1992. Il se passe encore quelque chose de démesuré, d’irrationnel, de bouleversant avec ce maillot. Il faut un affectif fort pour aller chercher un titre. »

« Tu sens une énergie chez les gens… C’est de la folie. Ils sont prêts à frapper. Je n’ai jamais vu ça ailleurs, nulle part. Pour les supporters toulonnais, les joueurs sont les gladiateurs. » Bernard LaporteDe l’affect, les Varois n’en manqueront sans doute jamais. De la descente de bus bercée par les supporters, aux tribunes de Mayol ruisselantes d’ivresse jusqu’aux sorties de Joe Van Niekerk en transe, le RCT transpire de fièvre. « Tu sens une énergie chez les gens… C’est de la folie, s’enthousiasme Bernard Laporte. Ils sont prêts à frapper. Je n’ai jamais vu ça ailleurs, nulle part. Pour les supporters toulonnais, les joueurs sont les gladiateurs qui vont combattre et on les touche pour la dernière fois, on leur transmet quelque chose. Ici, les gens jouent par procuration, c’est ce qui est beau. C’est formidable pour les joueurs ; je leur ai dit plusieurs fois leur chance. » Wilkinson, Giteau, Fernandez-Lobbe, Armitage, Botha… tous ont attrapé le virus de la Rade. « Il s’est construit quelque chose autour de Jo van Niekerk qui permet au groupe d’avoir une unité, souligne Delaigue. On dit ces joueurs intégrés dans un modèle professionnel, froids mais ils restent humains et s’imprègnent de la ferveur des Toulonnais. Cela m’étonnerait qu’ils restent insensibles. Ça leur donne un supplément d’âme. »

«Je vois de l’émotion dans les regards»

Dans leur retraite de la Teste-de-Buch pour préparer la finale, les joueurs de Bernard Laporte ne profiteront pas de la folie de leurs supporters. « C’est dommage qu’ils ne soient pas revenus deux, trois jours à Toulon pour y sentir l’atmosphère sur la Rade, regrette Delaigue. Il se passe quelque chose à Mayol avant une finale, lors des entraînements. C’est excessif mais les grands joueurs savent assimiler cette pression. Je vois de l’émotion dans les regards. Ils vont s’en servir pour se sublimer.» Et contrer « la machine de guerre toulousaine. »

Source: lequipe.fr

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