Toulon était arrivé à Toulouse fort d’un bilan prometteur : meilleure défense du Top 14, les Varois venaient d’enchaîner une série de six matchs sans défaite. C’est donc avec des intentions qu’ils étaient venus se jauger au Stadium. Et ce serait un euphémisme de dire qu’ils y ont pris une leçon de (très) haut-niveau (33-12). « C’est dans la défaite que l’on apprend, concède le deuxième-ligne Christophe Samson. Ce match nous a montré nos lacunes par rapport à l’une des meilleures équipes d’Europe« . Pour sur, ce revers a souligné les manquements du RCT.

« C’est une petite douche froide« , avoue d’ailleurs Alexis Palisson, repositionné pour l’occasion à l’arrière. Pour son comparse Sébastien Tillous-Borde, les raisons de cette correction sont avant tout défensives : « Dans le jeu, on est pas mal, mais on a trop manqué d’agressivité. Du coup, on a pas assez avancé et raté trop de duels« . A ce petit jeu, les joueurs de la Rade y ont donc laissé des plumes, et les Toulousains se sont enfoncés dans les brèches offertes par la défense adverse. Un comble pour ceux qui forment le rideau le plus imperméable de l’Hexagone. Dans le jeu d’attaque, l’arrière international a également observé qu’à « trop jouer sur la latéralité, on se fait contrer« . Résultat des courses : deux essais encaissés sur ces phases (Clerc 59′, Burgess 77′).

Giteau-Wilkinson, duo plein de promesses

Mais cette démonstration de force toulousaine n’est pas sans laisser quelques motifs d’espoir au staff toulonnais. Car affronter la meilleure équipe du championnant montre évidemment les lacunes, mais également les points positifs. Ainsi, l’entente entre la nouvelle recrue Matt Giteau et le capitaine Jonny Wilkinson est pleine de promesses, même si on ne la retrouvera pas ce jeudi à Newcastle, l’Australien étant en repos. « On a bien su mobiliser le ballon pendant le match, c’est dommage que l’on arrive pas à être décisif dans nos temps forts« , analyse par ailleurs l’entraîneur des avants Olivier Azam. Sans aucun doute ce qui manque encore à son équipe pour franchir un palier.

« On était venu avec intentions, et on a vu l’écart« , commente Christophe Samson. Toujours selon le deuxième-ligne, les Toulonnais y ont appris que « si on est pas constant 80 minutes, à la fin du match le score est lourd« . Pour sa part, Olivier Azam estime qu’un tel match « permet de voir les différents points à améliorer. Face à un Toulouse dans un grand jour, le score n’est pas trop lourd mais mérité« . Le RCT n’a plus qu’à apprendre de ses erreurs. Des erreurs qu’il pourra rectifier dès jeudi avec un déplacement à Newcastle pour le compte de la troisième journée de Challenge européen.

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