Toulon a monté le volume ( Source La Provence )

Toulon a monté le volume ( Source La Provence )

22 février 2010 - 12:13

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200210CSR01Le Stade Toulousain ne cherche plus. Il a identifié sa bête noire. Il avait déjà une petite idée sur la question, mais jusqu’ici, il pensait plutôt que le Vélodrome était un endroit maudit. Depuis 2007, le club haut-garonnais y a pénétré à trois reprises et à chaque fois, il en est reparti complètement essoré. Le sortilège avait commencé par une demi-finale du Top14 perdue contre Clermont (15-20) et s’était prolongé par deux revers concédés face à Toulon en 2009 (6-14 en avril et 13-18 en septembre).

Alors, oui, le RCT avait beau rester sur deux succès de rang devant les Toulousains, ces derniers refusaient d’y voir une quelconque malédiction. Depuis samedi (3-6), en revanche, ils sont bien obligés de se rendre à l’évidence: ils ont trouvé des rouge et noir plus forts qu’eux sur leur chemin. Pour le moment encore, cette supériorité se vérifie uniquement lors des confrontations directes, mais la menace est bien réelle au classement et au long cours.

Les champions de France 2008, finalistes de la H-Cup la même année, ne devancent leurs meilleurs ennemis que d’une seule place et un seul point dans la cour des six premiers, accès à une qualification pour les phases finales. Les Toulonnais sont en train de s’y installer pour de bon et leur action ne se limite pas à martyriser Toulouse. Ils ennuient pas mal de monde dans cette élite du Top14 qui a déjà vu tomber Clermont (26-21) et le Racing-Métro (27-13) en déplacement à Mayol en début de saison.

Actuel 7e à cinq points de ce Top 6, le Stade Français, lui, avait ramené le nul de son passage sur la Rade en ouverture d’exercice (22-22), mais Toulon est venu gagner chez lui, cet automne (18-22), et dans la course aux phases finales, l’équipe parisienne traîne cet échec comme un boulet aujourd’hui. De son côté, le RCT, également vainqueur à Albi (9-15) et à Bayonne (8-14), s’est libéré d’un sacré poids en allant s’imposer une nouvelle fois hors de ses bases, samedi.

« Je dis toujours à mes joueurs que si on veut vraiment évoluer un jour, il faut à un moment donné rivaliser avec les plus grosses équipes à l’extérieur, indique Philippe Saint-André. Après, l’objectif consiste toujours à faire de Mayol une forteresse imprenable. »

La mission devra se prolonger contre Biarritz et Castres, le 6 puis le 12 mars. Une victoire aux dépens du BO écarterait sans doute celui-ci de la route aux phases finales et un succès devant le CO mettrait la pression sur l’actuel leader. Parvenir à rester invaincu à domicile jusqu’au terme de la saison régulière ouvrirait, en tout cas, les portes d’un double bonheur: une qualification pour un match de play-off du championnat (un faux quart de finale), mais aussi pour la H-Cup.

« On a notre destin entre les mains, souligne « PSA ». D’autres équipes doivent gagner et attendre les défaites de concurrents directs. Il nous reste six matches dont quatre à domicile (parmi lesquels la réception de Perpignan au Vélodrome). On a un calendrier favorable. Mais ça ne suffit pas. Il ne faut pas emballer le moteur.On s’est rapprochés du Stade Toulousain, mais on est aussi à portée du Stade Français et de Biarritz qui ont gagné tous les deux. On peut toujours finir 4es ou 9es. »

Il reste qu’en ayant battu Toulouse à deux reprises, dominé largement le Racing-Métro (27-13 à Mayol contre 28-15 à Paris) et glané 6 unités devant le Stade Français, le RCT précéderait automatiquement ces trois adversaires au classement final en cas d’égalité de points. Cela peut compter dans l’éventualité d’un « quart de finale » à la maison, en mai, promis aux 3e et 4e . Ces calculs n’échappent pas à Saint-André mais celui-ci affirme ne pas s’en soucier.

« On a fait un tour d’honneur à Ernest-Wallon parce que beaucoup de supporters toulonnais avaient fait le déplacement à Toulouse, mais les vrais tours d’honneur, préfère rappeler le président délégué au secteur sportif du RCT, c’est quand vous gagnez quelque chose et on en est loin. » Mais pas très loin d’une qualification, en revanche.

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