Le RCT connaît un démarrage poussif en Top 14 avec trois défaites et des recrues qui ne donnent pas satisfaction. Gestation lente ou flop ?

Les années se suivent et ne se ressemblent pas du côté de Toulon. Le début de saison est des plus difficile pour les Varois qui ont déjà concédé trois défaites en six matches de Top 14. Alors que les Toulonnais rencontrent au Vélodrome cet après-midi des Clermontois eux aussi en difficulté. Une nouvelle défaite ferait tache pour les hommes de l’entraîneur Philippe Saint-André.

Pis, les joueurs du RCT avaient fini le précédent exercice invaincus à Mayol, ils y ont déjà connu deux fois la défaite en moins de deux mois. Le match de gala délocalisé à Marseille pourrait servir de déclic pour le RCT qui cherche encore la plus-value de son recrutement pléthorique. Les arrivées étaient prometteuses mais n’ont pour l’instant pas donné de résultats. Les trois-quarts Paul Sackey, international anglais, Rudi Wulf et Geoffroy Messina ou les avants Dean Schofield et Carl Hayman, le Néo-Zélandais, cherchent toujours leurs marques, leurs entraîneurs une efficacité comptable.

Star des Blacks en Rade

Hayman, tout un symbole, n’a pas retrouvé le niveau de jeu qui fait de lui l’un des meilleurs piliers droit au monde. Quarante-sept sélections chez les All Blacks, cinq victoires dans le Tri-Nations, le joueur de 1,93 mètre pour 115 kg dispose d’un C.V. impressionnant qui a tout de suite tapé dans l’œil du président Boudjellal. Ancien équipier de Jonny Wilkinson à Newcastle, l’ex-Black a voulu rejoindre la Rade avec l’envie de se frotter aux avants du Top 14 : « C’est un défi excitant, les Français ont toujours été fiers de leur mêlée, ils possèdent une culture de la mêlée », expliquait le joueur à son arrivée. A l’instar des autres recrues du club, Hayman reconnaît ne pas encore être au mieux pour aider les Rouge et Noir : « Je me sens parfois bien, parfois moins bien. J’ai besoin de temps pour apprendre à mieux connaître les gars qui sont autour de moi, les différentes combinaisons possibles avec tel ou tel joueur et les liaisons », argumente-t-il.

Du temps, Toulon n’en dispose pas tellement avec une course aux six premières places acharnée dans un Top 14 plus que serré. Seuls quatre points séparent Perpignan, 11e, du Racing-Métro, second du classement. En attendant l’éclosion espérée de ses nouveaux, Toulon pourra se rassurer avec le fait de demeurer invaincu au Stade-Vélodrome depuis 2008 et leur retour dans l’élite. Ils ont battu deux fois Toulouse et une fois Perpignan. Méfiance, Clermont non plus n’y a jamais connu la défaite, remportant à Marseille deux demi-finales de Top 14.