Nous y sommes. Après deux mois et demi de préparation et trois matches amicaux, tous gagnés, le RCT démarre sa saison, cet après-midi face à Biarritz. L’heure des braves a sonné avec son corollaire d’excitation et de crainte mêlées.

L’excitation de voir cette équipe renforcée et annoncée comme redoutable, dérouler un rugby puissant et décomplexé. On le sait, il faudra toutefois être patient.

La crainte, aussi, née d’un dernier match amical poussif face au Racing-Métro, de ces onze ballons en touche perdus ou cafouillés, de cette incapacité à produire du volume de jeu.

Parce que les Toulonnais n’offrent pas encore toutes les garanties balle en main, il faudra s’en remettre à d’autres valeurs. Envie, solidarité, cohésion… sans doute. « Mes joueurs sont affamés et démontrent un état d’esprit exceptionnel. Ils ont envie de montrer que la saison dernière, ils méritaient mieux », martèle Philippe Saint-André qui, dans une semaine agitée, a rassuré tout le monde sur son engagement entier jusqu’à son départ pour Linas-Marcoussis. « On a réalisé une semaine de grande qualité et très studieuse. Les joueurs sont concentrés sur cet événement », poursuit le manager du RCT.

Le spectre de Bayonne

C’est un moindre mal pour un groupe qui aura à chasser les fantômes du début de saison dernière, le spectre de cette défaite inaugurale face à Bayonne (22-26), qui avait contraint les Varois à courir après leurs adversaires tout le reste de la saison.

Il faudra donc nécessairement faire au moins jeu égal dans le combat et la conquête et faire preuve de moins de crispation que la semaine dernière, pour espérer une entrée en matière réussie.

Il faudra faire corps, de la sortie du car à l’entrée sur la pelouse, de l’intimité des vestiaires à la communion avec un public chauffé à blanc. Il faudra avoir l’envie de se surpasser, de marcher sur Marconnet et ses potes, de tout broyer dans ce temple de Mayol en fusion, ce panthéon des performances.

Source Var Matin