Invités surprises des quarts de finale de la Champions Cup, les Wasps retrouveront Toulon à Mayol (dimanche 5 avril, 16h15). Une rencontre où les Anglais pourraient bien surprendre le RCT. Analyse !
Ils n’avaient plus connu une telle ivresse depuis 2007 ! Huit ans d’attente avant de retrouver le parfum des phases finales ! Huit ans de frustration après un dernier sacre, le 20 mai 2007 à Twickenham, face aux Tigers de Leicester (25-9). Club phare des années 2000, sacrés champions d’Angleterre en 2003, 2004, 2005 et 2008 sous la conduite de l’emblématique troisième-ligne du XV de la Rose Lawrence Dallaglio, les Wasps avaient depuis quelques années perdu de leur superbe. Un déclin dans l’ombre des Saracens, de Northampton, de Leicester. Un parcours qui, à première vue, invite à l’optimisme au moment de connaître l’adversaire du Rugby Club Toulonnais, le 5 avril prochain, en quart de finale de la Champions Cup. Oui, mais ! « On va avoir affaire à une solide équipe, qui dispose d’une belle ligne de trois-quarts, prévient le Président de Toulon, Mourad Boudjellal. Alors, méfiance…»

« On va avoir affaire à une équipe solide, alors méfiance… » Mourad Boudjellal

Actuellement sixième de la Premiership (avec 7 défaites en 17 journées, ndlr), les Wasps ont démontré cette saison, aussi bien dans leur championnat domestique qu’en Coupe d’Europe, qu’ils n’affichaient aucun complexe en terre adverse. Leur courte défaite au Leinster (25-20) et leurs victoires à Castres (32-17) ou chez les Harlequins (23-3) en sont la preuve. La formation de Dai Young semble même plus à l’aise en déplacement avec un jeu souvent étourdissant. Le Stade Français, défait à Jean-Bouin (6-20) lors du match de barrage de Champions Cup, peut en témoigner. « Attention ! C’est une équipe très joueuse, prévient Jeff Dubois, l’entraîneur des arrières du club parisien. Ça ne se pose pas de questions. Ce qui m’avait le plus impressionné, c’est qu’on pensait avoir match gagné à la maison et ils ont sorti leur meilleur match de la saison. On était moins bien mais ça n’enlève rien à leur maîtrise. »

« Attention ! C’est une équipe très joueuse » Jean-François Dubois

Si les noms semblent moins prestigieux que certains grands d’Europe, le club désormais basé à Coventry possède quelques perles du rugby : le deuxième-ligne Joe Launchburry, le troisième-ligne sud-africain Ashley Johnson, les trois-quarts Tom Varndell et Christian Wade. « Ils n’ont pas beaucoup changé leur effectif par rapport à la saison dernière, souligne Dubois. C’est un jeu de mouvement avec Andy Goode qui est toujours là. Tu as l’impression qu’il va à deux à l’heure mais il distribue très bien le jeu. C’est une équipe qui possède un collectif parfaitement rôdé avec un volume assez impressionnant. Ils ne se posent pas beaucoup de questions. Sur chaque contre, ça peut faire essai. Sur notre pelouse, ils nous avaient pris à notre propre jeu. Et leur demi de mêlée (Joe Simpson) dynamise parfaitement le jeu. Ils sont également très intéressants sur le replacement défensif. Même si c’est l’équipe surprise de ces quarts de finale, elle possède malgré tout de sérieux atouts. Ils n’ont rien à perdre. S’ils jouent sans complexe comme contre nous, Toulon peut souffrir.» Les guêpes anglaises sont bien prêtes à frapper ! Alors, gare à la piqûre !

Source: epcrugby.fr