A l’approche du choc contre Toulon samedi, Guy Novès affirme n’être « ni impressionné, ni étonné » par le parcours du RCT depuis le début de la saison mais assure que les Varois sont les mieux placés pour réussir le doublé.

Guy Novès, après six journées de championnat, estimez-vous votre équipe au point ?
Pour le moment, on n’arrive pas à jouer dans la régularité. Nous enchaînons un match catastrophique à Perpignan (défaite 34-20) avec un bon match contre Bayonne (victoire 6-35). Evidemment, la réception de Toulon samedi soir sera une évaluation à balles réelles parce qu’on va jouer ce qui se fait de mieux en France à l’heure actuelle.

Etes-vous impressionné, voire étonné, par le parcours des Toulonnais, avec six victoires en six matchs ?
Je ne suis ni impressionné, ni étonné. Je connais un peu le rugby, parce que je suis dedans depuis 38 ans. A l’heure actuelle, ils sont vraiment magnifiques sur le terrain. Leurs résultats sont immenses et je pense qu’ils vont faire une Coupe d’Europe extrêmement intéressante. A mon sens, cette équipe peut maintenant viser le doublé.

Avez-vous le sentiment que le RCT a révolutionné le championnat ?
Je ne pense pas que le championnat soit plus intéressant avec l’apparition de Toulon. Le championnat est plus intéressant parce que toutes les équipes sont beaucoup plus compliquées à jouer. Regardez comment Clermont a eu du mal à gagner Mont-de-Marsan. Ils ont gagné à la dernière minute et Mont-de-Marsan a zéro point actuellement. Toutes les équipes ont rendu le championnat plus intéressant. L’attraction Toulon, on en reparlera en fin de saison. Ils sont maintenant calés à la première place, ils devraient y rester et faire un grand parcours en Coupe d’Europe. Aujourd’hui, c’est la seule équipe à pouvoir faire le doublé.

Que pensez-vous de la polémique liée aux jours de vacances accordées par Bernard Laporte à quatorze de ses joueurs avant de venir au Stadium ?
Je n’ai pas de commentaires à faire là-dessus. Depuis vingt ans que j’entraîne le Stade Toulousain, j’ai moi-même pratiqué ce genre de phénomènes (sic), je ne vais pas m’exprimer. Chaque entraîneur a le droit d’utiliser ses joueurs comme il l’entend dans un championnat professionnel.

« Michalak a su rebondir »

Y’a-t-il donc lieu d’en parler autant ?
Nous, on n’en parle pas, ce sont les medias qui en parlent. Si vous avez envie de relayer cela, faites-le, c’est votre problème. En ce qui me concerne, je prépare une semaine de travail normal et le gros match qui nous attend en fin de semaine.

N’est-ce pas indispensable dans une saison aux cadences toujours plus infernales ?
Ça dépend comment on gère ses joueurs. A partir du moment où on les fait jouer d’une manière régulière pendant les premières semaines, on se doit de les faire récupérer. Vous-mêmes les médias, vous parlez de « cadences infernales » ou de « périodes de récupération importantes ». Aujourd’hui, on est là pour parler de la Coupe d’Europe. Faire récupérer ses joueurs à quinze jours de la Coupe d’Europe, c’est peut-être respecter encore plus cette compétition. On la prépare en donnant, quand on le peut, quelques jours de vacances à ses joueurs, notamment les meilleurs.

Aurez-vous plaisir à revoir Frédéric Michalak sur le sol toulousain ?
Ça me fait plaisir de voir Fred n’importe où, que ce soit dans la rue ou dans la vie de tous les jours. C’est bien de le savoir bien dans sa tête, bien dans ses baskets, bien chez lui et bien dans son nouveau club. C’est un plaisir de voir Fred.

Comment analysez-vous sa carrière ces derniers mois ?
Je le connais bien, parce que c’est moi qui l’ai lancé à 18 ans. Je sais qu’il est capable de choses exceptionnelles, comme il l’a toujours fait. Il a eu quelques passages à vide dans sa carrière. Il a su les analyser et il a su rebondir. Ce qu’on peut lui souhaiter, c’est de réaliser le rêve qu’il a à l’heure actuelle : revenir en équipe de France et y rester jusqu’à la prochaine Coupe du monde.

Source: rugby365.fr