Toulon file vers Clermont

Toulon file vers Clermont

Le dimanche 27 mai 2012 à 2:02 par David Demri

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Toulon a donc gagné le droit d’aller défier Clermont. Mais que ce barrage face au Racing fut éprouvant pour les supporters Rouge et Noir. Dans ce match qu’il ne fallait pas perdre, les Toulonnais commençaient de la pire des façons face à des Racingmen très réalistes. Il faut dire que sans meneur de jeu, les choses sont tout de suite plus compliquées. Transparent dans le jeu et auteur de maladresses inhabituelles pour lui, Jonny Wilkinson était également aux abonnés absents face aux perches (1/4) et ne pouvait rien faire pour permettre à son équipe d’avancer. Il faut dire qu’en face, la défense francilienne faisait des merveilles. A deux sur le porteur du ballon, jamais consumés dans les rucks, les Racingmen ne laissaient aucun espace de libre. Et après une demi-heure, sur leur première occasion franche, ils trouvaient la clé de la défense varoise pour inscrire un essai par le revenant Benjamin Fall (39e). Ne bénéficiant qu’une seule vraie occasion de marquer sans pouvoir la concrétiser, les Toulonnais rentraient au vestiaire avec dix points de retard (3-13) et l’impression que le barrage leur filait entre les doigts.

«Ce soir, on est chanceux»

Le plus beau restait à venir pour les joueurs de Bernard Laporte qui n’avait pas manqué de donner de la voix pour son retour dans les vestiaires du RCT après sa suspension. Une gueulante salutaire à en juger par la métamorphose du RCT à la reprise. Une renaissance qui correspondait à une chute libre des actions du Racing, soudain assaillit par le doute. Un essai d’Armitage après un festival de Smith (66e) relançait totalement la partie en permettant à Toulon de passer enfin en tête (14-13). Le Racing, d’un coup, n’était plus que l’ombre de lui-même. Hernandez n’avait plus rien de magique et trouvait le poteau droit sur une pénalité décisive. Quelques minutes plus tard, au même endroit, Wisniewski, manquait les perches d’un cheveu. Le vent de la gagne avait définitivement tourné. Et Giteau, qui avait remplacé Wilkinson à la botte, passait les pénalités de la gagne. « On est très déçu. Malgré une saison moyenne, on aurait pu gagner ce soir», regrettait François Steyn qui avait disputé son dernier match en Ciel et Blanc. Dans le camp des vainqueurs, Joe Van Niekerk, laissait éclater sa joie mais pensait déjà au futur. « Ce soir on est chanceux. Il faudra travailler encore, encore et encore parce que Clermont, c’est vraiment très fort ». Ce soir, mentalement, Toulon l’a été aussi.

l’équipe.fr

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