• Giteau intermittent du spectacle

Le génial Australien n’a disputé que 15 matches la saison passée (10 en Top 14 avec 51 points inscrits et 5 en Champions Cup avec 5 points inscrits) et seulement 5 cette année. La faute à des adducteurs douloureux qui l’ont conduit sur le billard à deux reprises. Cependant, sur ses courts passages sur les pelouses « Gits » a tout de même aidé l’équipe à aller chercher la troisième étoile européenne la saison passée.

Et il y a une certitude: avec ou sans lui, Toulon n’offre pas le même visage. Cette année, il n’a cependant pas pu faire de miracle lors de son retour à l’occasion du quart de finale européen face au Racing. Trop juste et surtout pas totalement remis, puisqu’il est sorti en traînant la jambe, il n’a pas eu son rendement habituel. Si Toulon veut aller chercher le Bouclier, il faudra un Giteau sur ses deux jambes.

• Michalak pénalisé par les blessures

54. C’est le nombre de matches disputés par Frédéric Michalak sous le maillot du RCT. Arrivé sur la Rade en 2012, cela lui fait une moyenne de 13,5 rencontres par an. C’est maigre. Après une Coupe du monde compliquée, il est revenu blessé à Toulon pour ce qui devrait être sa dernière saison en Rouge et Noir. Il a repris la compétition (trop tôt ?), en janvier rechutant à nouveau avant de revenir et réaliser l’un de ses meilleurs matches sous le maillot toulonnais à l’occasion du déplacement au Racing en championnat, inscrivant notamment la pénalité de la gagne dans les ultimes secondes.

Derrière, il est entré en jeu lors de la réception de Clermont au Vélodrome, suppléant Mitchell blessé. Recevant une béquille, il n’a pu jouer pleinement cette rencontre. Il n’était pas dans le groupe pour le quart de finale européen. Reste à savoir si son corps va lui permettre de jouer sa carte sur cette fin de saison et surtout si Laporte va lui faire confiance…

• Cooper, un flop… pour l’instant ?

Annoncé comme l’un des « fantastiques » de Mourad Boudjellal, Quade Cooper a tout du pétard mouillé. Avec une arrivée rocambolesque qui a fait office de feuilleton de l’été, l’Australien ne s’est pas mis dans les meilleures dispositions. Alors, certes, sa première a été une réussite lors de la réception de Montpellier dans un match où les Héraultais étaient venus en tongs mais depuis il n’a jamais semblé être dans le bon tempo et déjoue à chacune de ses apparitions.

De plus, son fameux côté fantasque n’est pas forcément au goût de Bernard Laporte, pas tendre avec son joueur lors de quelques sorties médiatiques. Au mieux, il est numéro quatre dans la hiérarchie des 10 dans la tête de son manager.

• Taylor sort de l’ombre

Polyvalent, le néo-zélandais a mis un peu de temps à trouver ses marques. Mais après des premières délicates, il a su se fondre dans le plan de jeu toulonnais pour s’imposer comme la meilleure alternative en l’absence de Giteau. Son point fort, sa capacité à alterner et sa justesse dans le jeu au pied d’occupation. Laporte apprécie sa faculté à « fluidifier » le jeu de l’équipe.

Malheureusement, Taylor a joué de malchance et n’a jamais vraiment pu enchaîner en raison de blessures. Reste une autre inconnue: annoncé comme un très bon buteur, l’ancien de Canterbury ne s’est pas encore imposé dans ce registre. Pourtant, on l’a vu face au Racing, le RCT a besoin d’un buteur fiable pour suppléer Halfpenny et aller accrocher un titre.

• Les jeunes en embuscade

UJ Seuteni a disputé 105 minutes sous le maillot toulonnais cette saison, dont une titularisation lors du match aller face au Racing en championnat. Très intéressant par sa vivacité et ses qualités techniques, le joueur s’est étoffé physiquement mais c’est encore sur l’aspect défensif qu’il doit progresser. Mais s’il y a un autre Espoir qui pourrait très vite percer en 10, c’est Anthony Belleau.

Il était avec l’équipe de France U20 lors du dernier Tournoi et s’entraîne régulièrement avec l’équipe première du RCT. Et comme on dit, il s’y file. Il boit les conseils de Jonny Wilkinson quand ce dernier est sur la Rade. A 20 ans, il est peut-être encore un peu tôt pour le lancer dans les matches couperets. Mais après tout, pourquoi pas ?

Source: rugbyrama.fr