Toulouse est en tête, mais la vraie bataille commence maintenant

Le classement dit que Toulouse est champion d’automne. La réalité dit autre chose : la marge est infime. Un seul point sépare le leader (47 pts) de Pau (46 pts), et le fauteuil n’a rien d’un trône confortable, même avec dix succès chacun.

La Section pouvait même s’offrir la couronne si le bonus avait été décroché contre Montpellier. Une petite pièce manquante, et le scénario basculait.

Ce titre honorifique ressemble alors moins à une consécration qu’à un avertissement. Toulouse survole quand tout s’aligne — cinq essais inscrits en 40 minutes face à La Rochelle, Dupont en chef d’orchestre — mais le club a déjà laissé filer deux points en coulisses avec l’affaire Jaminet. Une piqûre de rappel que la saison n’accorde aucune marge au relâchement.

Pau n’a plus peur de regarder Toulouse dans les yeux

La vraie surprise, c’est Pau. Longtemps outsider de l’ombre, le club s’est glissé dans la roue du mastodonte. Un point d’écart seulement, une constance inhabituelle, et l’impression que les Béarnais n’ont toujours pas atteint leur plafond. Là où Toulouse porte un calendrier européen énergivore, Pau peut avancer avec un seul objectif clair : le Top 14.

Leur duel du 24 janvier n’est plus un match comme les autres, mais peut-être le premier chapitre d’une rivalité neuve.

Toulon, le troisième loup silencieux

Derrière le duo, un intrus refuse de disparaître du radar. Toulon, moins flamboyant mais terriblement accroché. Les Varois ne lâchent pas, grapillent, serrent les dents. Pas le profil d’un prétendant déclaré, mais celui d’une équipe qui pourrait surgir au printemps si le tempo devant ralentit.

Plus bas, l’écart se creuse. Le Stade Français, pourtant solide, reste à douze longueurs. Bordeaux et Bayonne également décrochés. Le peloton existe encore, mais la rupture s’accentue.