Toulonnais et Clermontois utilisent la communication pour s’enlever de la pression

Toulonnais et Clermontois utilisent la communication pour s’enlever de la pression

29 avril 2015 - 18:33

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coupe-d-europe-de-rugby-clermont-toulon-deux-modeles-face-face-309928Il n’aura pas fallu bien longtemps pour connaître les positions officielles de chacun. Une petite demi-heure tout au plus, le samedi à Saint-Étienne. Encore moins le dimanche, dans les travées de Dédale sur lesquelles s’assoit le Vélodrome. Clermontois et Toulonnais, leur billet pour la finale tout juste composté, ont dévoilé leur première carte. Celle de la communication tous publics.

Pour les Auvergnats, ce sera le rejet de la notion de « revanche » sous toutes ses formes. Ils tiennent cette posture depuis le début de la saison. Pas moyen d’en dévier avant cette finale, même à l’évocation de ce qui n’était alors que de potentielles retrouvailles avec le meilleur ennemi toulonnais. « Une revanche de quoi ? », feignait de s’interroger Aurélien Rougerie, le sac à la main après avoir débattu sur son statut nouveau de remplaçant. Le souvenir du 18 mai 2013 ne nourrirait aucun pincement au coeur ?

« Personne n’aime parler de revanche parce qu’on ne construit rien sur ce sentiment. C’est trop négatif. Penser à ce qu’on met en place depuis le début de la saison, c’est productif. » L’ancien capitaine auvergnat s’appuie surtout sur la notion de nouvelle histoire. Le discours s’entend, même s’il n’est pas antagoniste à l’idée de panser une plaie douloureuse. Qu’importe, la posture est tenue par l’entraîneur Franck Azéma, obligé dans ce discours par les changements de l’intersaison.Le Catalan a pris les commandes du club auvergnat à la suite de Vern Cotter et s’efforce, depuis, d’imposer son style.

En Auvergne, la défaite à domicile est désacralisée quand les comportements à l’extérieur sont jugés à la hausse. Les semaines de phase finale ne sont plus des semaines « normales » et Azéma, pour marquer le coup, n’hésite plus à proposer des mises au vert symboliques. L’ensemble a le mérite de la cohérence, celle de la nouvelle histoire. Refuser de parler de revanche entre dans cette logique. « Ce ne sont plus les mêmes joueurs, plus les mêmes entraîneurs. On ne spécule sur rien, l’ordre établi a changé. Mais on arrivera à cette finale avec la même chance que les autres. »

TOULON, PETIT POUCET ?

Côté toulonnais, la position paraît moins tenable encore. Qu’importe. Par le passé, la recette a fait ses preuves en phase finale face à Castres, Leicester, les Saracens et donc Clermont, il y a deux ans. Il fallait tout de même s’accrocher à son fauteuil quand, à l’automne, la venue des Scarlets avait engendré ces propos irréels, autour de la superpuissance présumée d’une équipe « qui comporte la moitié de la sélection galloise, si brillante dans le Tournoi des 6 Nations » (sic). Les Scarlets n’ont pas pris un traître point face au RCT cette saison. Qu’importe, le temps fait son oeuvre et tout le monde oublie.

Fort de ces expériences, le Mourad Comedy Club ouvrait ses portes aux alentours de 19 h 30, dimanche après avoir battu le Leinster. « Clermont Siffredi nous attend et en termes de libido, ça va être compliqué » répondait au « Clermont, c’est le numéro un à l’ATP » de Bernard Laporte. Les deux protagonistes se répondent aussi, par média interposé : « Ils sont doubles tenant du titre mais nous sommes les favoris ? » rigolait cette semaine Azéma, après que Boudjellal ait appuyé au bon endroit, rappelant la finale de 2013 : « Cela fait un moment qu’ils ruminent cette défaite. » À ce jeu de dupes, les réponses paraissent souvent plus crédibles que les communications préétablies.

Source: Midi Olympique

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1 Commentaire

  1. lolo1963 29 avril 2015 at 18h- Répondre

    C’est « qu’est ce que je dit » depuis un moment 😮 😀
    GO RCT :pissedoff: :yawn: