Efrain Elias continue de surprendre. Déjà l’une des révélations du début de saison dans le pack toulousain, le jeune Argentin a encore franchi une étape samedi face au Racing 92. Cette fois, il n’a pas évolué en deuxième ligne… mais en troisième ligne, avec le numéro 7 dans le dos. Un choix qui a étonné certains supporters, mais qui est totalement assumé par le staff.

Un repositionnement dicté par les blessures… mais pas seulement

Avec les absences de François Cros, Jack Willis ou encore Alexandre Roumat, le Stade Toulousain manquait clairement de spécialistes en troisième ligne. Dans ce contexte, beaucoup imaginaient le staff basculer Joshua Brennan, habitué à jongler entre les deux postes.

Mais les coaches ont préféré tenter autre chose : faire reculer Elias d’un cran, lui qui s’impose déjà comme l’un des joueurs les plus fiables du début de saison.

Bouilhou assume : Elias peut jouer aux deux postes

Après la rencontre, Jean Bouilhou a expliqué ce choix dans La Dépêche.

Pour lui, cette expérience est un investissement pour le futur du joueur :

« On a senti qu’il avait des facultés de déplacement. Et en parlant avec lui, il nous a dit qu’il avait joué troisième ligne quand il était jeune. On a pu voir contre le Racing qu’il a de très bonnes aptitudes pour pouvoir jouer les deux postes. Et c’est une position dans laquelle il pourrait évoluer dans le futur. C’est bien si devant on peut faire évoluer à des postes un peu différents certains joueurs. Jouer troisième ligne permet à ce genre de joueur d’acquérir une expérience dans le déplacement bénéfique quand il remonte en deuxième ligne. »

Le message est clair : Elias a un potentiel polyvalent que Toulouse veut développer, et ce repositionnement n’est peut-être qu’un début.

Elias décisif… et au cœur du fait de jeu du match

Sur le terrain, l’essai a été réussi. Elias a livré un match énorme, présent dans tous les secteurs. Juste avant la pause, il est même — bien involontairement — au centre de l’action la plus marquante : le coup de tête de Jannick Tarrit qui a valu un rouge direct au talonneur du Racing.

Sur la pénalité qui a suivi, Elias a répondu de la meilleure manière : en allant marquer en force pour lancer son équipe.

Une montée en puissance impressionnante

Déjà auteur d’un début de saison remarquable, Elias montre qu’il peut non seulement tenir un rôle clé en deuxième ligne, mais aussi dépanner — voire s’épanouir — en troisième ligne. Dans un club qui valorise la polyvalence, c’est un atout énorme.

Avec ce repositionnement payant et le soutien affirmé du staff, l’Argentin s’impose semaine après semaine comme l’un des nouveaux cadres du Stade Toulousain.