Toulouse : les sept minutes fondatrices

Toulouse : les sept minutes fondatrices

Le mercredi 6 juin 2012 à 9:47 par David Demri

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Samedi soir, dans les instants qui suivaient leur succès en demi-finale contre Castres, les Toulousains sont tous revenus un à un sur ce moment clé de la rencontre. Ces sept minutes, entre la 37e et la 44e, durant lesquelles ils ont été réduits à treize après les cartons jaunes successifs de Florian Fritz et Timoci Matanavou. « Et encore, on dit treize mais en fait, on n’était que douze car moi, je n’étais vraiment pas bien (sonné après une charge de Masoe, N.D.L.R.) », en sourit Thierry Dusautoir. Une double infériorité numérique qui aurait pu (ou dû) s’avérer fatale à un tel stade de la compétition. Sept minutes pourtant durant lesquelles les hommes de Guy Novès ont réussi à marquer autant de points que leurs adversaires (trois).

« Nous étions mal embarqués »

Alors forcément, les Toulousains se sont réjouis d’avoir ainsi tenu. « On arrive même à marquer des points à treize », se félicite Clément Poitrenaud. Pour lui et ses coéquipiers, c’est avant tout le fruit de leur cohésion. « A treize contre quinze, c’est délicat de défendre mais l’équipe s’est accrochée et nous sommes même parvenus à inverser la tendance, indique Vincent Clerc. Après la mi-temps, on savait qu’il ne restait que trois minutes à tenir avant d’être à nouveau quatorze ». Le capitaine Thierry Dusautoir renchérit: « Ce qu’a fait l’équipe à ce moment prouve que nous avons la solidarité nécessaire pour s’en sortir. Nous n’avons rien lâché« . Pour Jean Bouilhou, il ne faut pas aller chercher plus loin le terreau du succès toulousain en demie: « La satisfaction était grande car nous étions mal embarqués à un moment. Mais avec deux joueurs de moins, nous avons été intelligents. La rencontre s’est gagnée là ».

« L’investissement du groupe »

Surtout, même si les efforts consentis durant cette période défavorable ont laissé des traces, les roulements effectués en seconde période ont fait la différence. « Le deuxième carton jaune a fait mal mais l’équipe a su ne pas craquer pour finalement réaccélérer en fin de match », note Yann David. « Après, le banc a fait du bien, confirme Poitrenaud. C’est comme ça que se gagne un match de phases finales ». La leçon est retenue et assurément, elle servira de socle pour la préparation du rendez-vous de samedi, au Stade de France contre Toulon. Parfois en difficulté dans l’animation offensive, c’est sur sa défense et sa solidarité que le champion de France s’est rassuré. Et a construit sa victoire. Tout sauf un hasard si le manager Guy Novès insistait sur « l’investissement du groupe et sa capacité mentale à se resserrer » dans les couloirs du Stadium.

Rugbyrama

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  1. starlette 6 juin 2012 at 12h

    les castrais et les 2 laurents ont manqués d'ambition.

    quand ils ne prennent pas la mêlée aux pieds des poteaux alors que toulouse était réduit à 13 ils ont perdu le match psychologiquement.

    masoë avait pourtant montré la voie

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