Le LOU a signé l’un de ses matchs les plus solides de la saison en dominant Clermont (43-24), samedi à Gerland. Une rencontre rythmée, parfois indécise, mais finalement marquée par un constat simple : Lyon avait ses leaders… Clermont non.

Couilloud, le retour qui change tout

Absent depuis deux mois, Baptiste Couilloud a transformé le visage du LOU. Sa présence a immédiatement apporté calme, maîtrise et confiance à une équipe lyonnaise souvent irrégulière ces dernières semaines.

Son entraîneur Karim Ghezal l’a résumé sans détour :

« Baptiste est important lorsque l’équipe tangue. Il sécurise beaucoup ses coéquipiers. »

Face à une ASM soutenue par de nombreux supporters et portée par l’énergie d’un Christophe Urios en mode combattant, la sérénité de Couilloud a fait toute la différence.

Berdeu taille patron

À ses côtés, Léo Berdeu a enfin retrouvé son meilleur niveau.

Un essai, un 7/8 face aux perches, 76 mètres gagnés, 5 défenseurs battus… l’ouvreur lyonnais a livré une prestation complète, symbole d’une charnière en pleine réussite.

Là encore, Ghezal a insisté sur l’importance des cadres :

« Toutes les équipes qui n’ont pas leurs leaders souffrent. Et quand la charnière est absente pendant sept mois, c’est difficile. »

Un message à peine voilé adressé à Clermont…

Clermont sans ses patrons : un manque criant

L’ASM était privée d’une grande partie de ses cadres :

• Baptiste Jauneau, capitaine

• Giorgi Akhaladze et Régis Montagne, ses piliers

• Pita Gus Sowakula et Marcos Kremer, moteurs défensifs

• Bautista Delguy, référence sous les ballons hauts

Autant dire que Clermont présentait un XV amputé de ses leaders naturels.

La saison passée, les Auvergnats s’étaient imposés à Gerland avec Lee, Ceyte, Sowakula, Jauneau, Moala ou encore Urdapilleta… Cette fois, l’équipe n’avait ni l’expérience, ni le caractère pour rivaliser lorsque le match a basculé.

Des relais en difficulté

Ceux qui auraient dû prendre le relais n’ont pas répondu présent.

• Harry Plummer a sans doute réalisé son match le moins abouti sous le maillot jaune et bleu : 7 points laissés au pied et une influence limitée.

• Killian Tixeront, capitaine d’un jour, a souffert : deux turnovers, trois plaquages manqués et peu de présence offensive.

Christophe Urios n’a pas cherché d’excuses après la rencontre : trop peu de joueurs ont répondu au défi mental. « Peu ont eu le couteau entre les dents », a reconnu le technicien.