Très affecté, le président de Nevers réagit au décès de Josaia Raisuqe : « Sa femme était enceinte… »

Très affecté, le président de Nevers réagit au décès de Josaia Raisuqe : « Sa femme était enceinte… »

Le jeudi 8 mai 2025 à 12:19 par David Demri

0 Commentaire

Publicité

Le monde du rugby reste sous le choc après la disparition brutale de Josaia Raisuqe, survenue jeudi matin dans un accident de la route.

À Nevers, où le joueur fidjien avait marqué les esprits entre 2017 et 2021, l’émotion est immense.

Régis Dumange, président de l’USON, a tenu à rendre hommage à un homme qu’il n’a jamais cessé d’estimer, tant sur le plan humain que sportif.

Profondément affecté, Dumange a partagé sa tristesse avec des mots d’une sincérité bouleversante via Midi Olympique :

« C’est horrible, horrible. Dans mon esprit, le souvenir de Josaia est constant. On était toujours en contact avec lui, on avait même discuté avec lui cette année pour qu’il revienne chez nous, à Nevers, la saison prochaine. Sa femme était enceinte, il devait d’abord en discuter avec elle. Finalement elle préférait rester dans la région du Sud-Ouest et voilà pourquoi il avait choisi Brive. Au moment de nous annoncer sa décision, il s’en était excusé mille fois auprès de nous. »

Durant ses quatre saisons passées à Nevers, Raisuqe avait conquis bien plus qu’un maillot. Il avait su tisser des liens profonds avec son club, son environnement, et tous ceux qui l’avaient côtoyé.

« Josaia était un garçon immensément attachant. Il était toujours disponible, agréable et souriant. C’est quelqu’un qui ne pouvait que déclencher l’adhésion autour de lui. Nous sommes tous choqués, abasourdis. C’est incompréhensible et tellement dur… Il y a tellement de souvenirs qui me reviennent. »

Parmi ces souvenirs, l’un d’eux résonne tout particulièrement. Ce jour où Raisuqe avait célébré une victoire à Béziers en soulevant un arbitre dans un geste aussi surprenant que révélateur de sa personnalité :

« J’ai aujourd’hui une pensée particulière pour M. Millotte, l’arbitre qu’il avait soulevé au ciel le jour où l’on avait gagné à Béziers. Il doit être immensément triste. Après cet épisode, les deux hommes s’étaient rapprochés. Ce jour-là, Josaia n’avait fait qu’exprimer sa joie, à sa manière. Il avait le rugby festif en lui, il ne vivait pas ce sport comme une guerre. C’était sa manière en lui de le vivre, et sa manière de démontrer sa joie. »

L’émotion gagne enfin un cercle plus intime, celui de la famille et des proches :

« J’ai enfin une pensée pour sa femme, ses amis, ses collègues. Tous doivent être dans une telle douleur… Je ne peux que compatir, partager leur peine immense et leur exprimer mon soutien. »

Au-delà des statistiques et des feuilles de match, Josaia Raisuqe laisse derrière lui le souvenir d’un joueur généreux, d’un homme lumineux et d’un rugbyman qui incarnait la joie de vivre ce sport.

Publicité

0 Commentaire