C’est un Ugo Mola très ému qui s’est présenté en conférence de presse d’après-match, ce dimanche soir, à l’issue de la défaite de ses joueurs contre Clermont à l’occasion de la première journée du Top 14 (33-30).

Le manager du Stade-Toulousain a exprimé sa grande fierté de diriger une telle équipe. Il se dit extrêmement heureux de la prestation de ses joueurs malgré la défaite. Extrait:

« Je suis tellement fier d’être à la tête de ce groupe. Tellement fier d’être à la tête d’un club qui ne se résigne jamais, qui ne lâche pas et qui s’accroche malgré tous les vents contraires. Mais tellement fier de leurs réactions, du rugby proposé, de leur capacité à jouer à 13 contre 15, de cette enthousiasme et de cette capacité à se faire des passes même si elles ne sont pas toujours très heureuses. Naturellement, je lève le bras pour demander les trois points en fin de match. Mais entre un et deux points à la première journée du championnat, j’ai envie de vous dire… je trouve que mes joueurs sont sévèrement burnés et ils ont tenté la pénaltouche car ils y croyaient. Ils l’ont tenté car ils avaient ce panache-là et cette émotion-là. »

Selon lui, c’est vers ce rugby-là qu’il faut tendre et c’est ce rugby-là qui attirera du monde dans les stades et du monde devant la télévision. Extrait:

« Il faut conserver tout cela. Mais l’émotion et ce rugby-là, même si ça ne nous sourit pas aujourd’hui, je crois fondamentalement à ça, je me bats pour ça. C’est ce rugby-là qui mettra du monde dans les tribunes et du monde devant la télé. On a tous besoin de ce rugby-là même si aujourd’hui, je ne suis pas le gagnant de l’histoire. »

De son côté, le manager de Clermont, Franck Azéma s’est montré soulagé par la victoire de son équipe, même si son équipe s’est quelque peu relâchée après les cartons rouges. Extrait:

« Il y a eu du caractère des deux côtés, on va retenir ça ce soir. Je suis content qu’on l’ait emporté, c’est important de bien démarrer sa saison. On savait qu’on démarrait contre un gros. Je retiens une belle première mi-temps. Même si on ne sautait pas au plafond, l’entame de match était intéressante, avec des situations bien construites. En deuxième, on a perdu le contrôle et j’ai l’impression que quand ils sont passés à 13, on s’est un peu assis sur le porte-bagages. Mais on a un groupe en construction, qui travaille ensemble depuis le 1er juin avec un mélange de nouveaux, de jeunes, d’anciens et de cadres. J’ai trouvé de la solidarité, on n’a rien lâché jusqu’à la dernière seconde. Il ne faut pas se contenter de ça, même si c’est un très bon support. Il faudra bien revoir cette deuxième mi-temps. Il y a des situations qu’on aurait dû mieux négocier, garder la possession du ballon, les mettre sous pression plutôt que de les laisser, eux, nous mettre sous pression même quand ils étaient 13. Notre discipline, au moins, était là. Eux, ça leur a coûté le match. C’est une base sur laquelle s’appuyer. »