Le Stade-Toulousain s’est largement imposé contre les Sharks à l’occasion de la première journée de la Champions Cup.

Interrogé via La Dépêche, le manager Toulousain Ugo Mola a analysé la victoire des siens. Extrait:

 Je pense que le banc nous amène une réelle plus-value tant on a eu un peu de mal à tenir le ballon dans des moments où franchement il y avait mieux à faire. Mais force est de reconnaître aussi que la densité physique de cette équipe avec beaucoup de jeunes joueurs mais qui physiquement étaient plutôt intéressants, nous a mis à mal pendant une petite demi-heure au cœur du match.

Et on a su, je pense avec le banc, revenir sur un match un peu plus en phase avec nos attentes. Après, c’est un bonus offensif, c’est 50 points, donc on ne va pas faire la fine bouche. Mais il y a quand même quelques performances individuelles qui ne sont pas à la hauteur de ce qu’on est capables de faire. Mais encore une fois, il y a des choses positives, bien sûr.

Quand tu mets 50 points, il y a beaucoup de choses positives. Il y a plus de choses positives que négatives. Il y en a certainement plus que du côté des Sharks. Mais c’est 50 points, ce n’est pas neutre. On sait que tous les points comptent, donc peut-être qu’il y avait la place pour en marquer une paire de plus et éviter d’en prendre au moins un. Le troisième est un peu trop simple à mon goût ou en tout cas trop facilement pris. Mais oui, il y a quand même des choses plutôt positives.

Dans la foulée, le technicien Toulousain a évoqué le forfait de Romain Ntamack juste avant le coup d’envoi.

Il explique comment il a été obligé de remanier sa feuille de match. Extrait:

On vit depuis une dizaine de jours pas mal de soucis avec les lignes arrière, pas mal de pépins. Les retours retardés de Santiago Chocobares et Pierre-Louis Barassi, puis la blessure de Juan Cruz Mallia et le départ de Pita Ahki. Donc on a quand même des gros trois quarts, ou en tout cas des joueurs qui sont un peu nos socles et nos repères derrière qui sont absents. Vous ajoutez à ça Romain qui est malade dans la nuit et forfait ce matin tôt. Peut-être que ça déstabilise mais pendant 25 minutes, l’équipe ne l’est pas donc c’est aussi une histoire de concentration, d’application qui doit être nécessaire et utile dans ce genre de matchs.

Après, je peux comprendre aussi qu’à 28-0, tout le monde commence à se regarder… Au rugby, on aime bien quand c’est le tien et pas trop le nôtre en défense (sic). Donc là, j’ai un peu vu ça : vas-y toi, c’est le mien mais prends-le. On sait que ça fait partie du jeu, encore une fois on ne va pas faire la fine bouche. Mais on espérait en tout cas être plus compacts tout au long du match. Ce petit trou d’air sera préjudiciable si on réalise la même perf à Glasgow, c’est évident.

Il regrette le passage à vide de son équipe durant la première période de jeu. Extrait:

Il y a quand même déjà un quart d’heure en première mi-temps où on ne marque pas et on prend un essai. J’ose espérer quand même que j’avais vu le même match que vous et que j’avais les yeux en face des trous pour leur dire deux trois trucs à la mi-temps. Mais ça n’a pas eu un effet immédiat. Le banc a pour le coup pris les choses en main.

Il se projette sur le match à venir contre Glasgow, samedi prochain. Extrait:

On avait quand même l’esprit à Glasgow depuis un petit moment. On sait que cette équipe est vraiment, je pense, l’épouvantail de la poule. C’est une équipe internationale. Je crois que c’est au cumul plus de 480 sélections. Donc c’est une équipe sérieuse, qui est en constante progression depuis quelques saisons, avec un URC gagné il y a deux ans. Avec l’an dernier un match de phases finales de Champions Cup plus que méritant, où ils peuvent faire chuter une grosse équipe. Des performances, rappelez-vous l’an dernier, notamment à Toulon.

C’est une équipe très délicate à manœuvrer, notamment chez elle. On va aller jouer à Glasgow un samedi soir à 20 heures. Pour ceux qui connaissent un peu l’Écosse, ce ne sera pas l’après-midi ensoleillé. Donc il faudra se préparer au synthétique, à cette équipe, et surtout essayer d’avoir un peu plus de constance sur nos intentions et notre capacité à jouer notre rugby.

Pour conclure, Ugo Mola évoque le retour de Julien Marchand. Extrait:

Déjà, il y a un retour plus qu’en forme de Julien depuis quelque temps. Il a beaucoup travaillé à l’intersaison pour que son genou le laisse un peu tranquille. Il a clairement remis le rugby et sa préparation au centre de ses préoccupations. Ce qui fait que quand un grand joueur se préoccupe de son corps et de son rugby, il est plutôt efficace. Après oui, il y en a un qui va rentrer dans pas longtemps (Peato Mauvaka, NDLR).

Guillaume (Cramont) et Thomas (Lacombre) réalisent un très bon début de saison. Donc on a la chance d’avoir quatre super talonneurs. Et qu’ils n’ont peut-être pas trop le temps de s’endormir ou de penser que c’est acquis. Donc ça, je crois que c’est le luxe et la force du club quand on arrive à mettre de l’émulation. C’est un peu moins le cas, comme je vous l’ai dit, par rapport aux absents derrière. Et au regard de la performance, ça se voit. Par contre, devant, il est clair que les places sont chères. Donc pas trop droit à la contreperf.