La Rochelle récupère son totem. Plus de six mois après sa grave blessure à l’ischio-jambier, Uini Atonio devrait enfin refouler les terrains ce samedi (18h30), lors de la grande rentrée d’Europe face à Leicester. Une nouvelle qui change radicalement le visage des Maritimes.

Un retour jugé improbable… et pourtant

Début novembre, Atonio se montrait prudent : « Le chirurgien veut que ce soit fin décembre ou janvier, selon la progression. »

Le timing semblait serré, presque impossible. Mais ces dernières semaines, le droitier tricolore a accéléré, rassuré… et convaincu.

Ronan O’Gara l’a confirmé ce mercredi : Atonio postule officiellement pour la première fois de la saison.

Et l’entraîneur irlandais n’a pas caché son enthousiasme :

« On a un très grand retour dans l’équipe. C’est un changeur d’ambiance, un joueur emblématique pour son pays, pour son club… Il n’y a pas un autre joueur comme lui dans le monde. »

Une énergie contagieuse pour un groupe décimé

Victime d’une désinsertion de l’ischio-jambier le 7 juin à Pau, Atonio a suivi un protocole long et puissant : course en octobre, contacts la semaine dernière, puis validation médicale finale.
Le staff ne veut pas brûler les étapes.

« Ça va être dur pour quelques matchs. À nous de ne pas sous-estimer que ça va piquer samedi », avertit O’Gara.

Et cette prudence est logique : La Rochelle entame sa campagne européenne avec une infirmerie surchargée — Bourgarit, Boudehent, Danty, Cancoriet, Skelton, Haddad, Dillane, Lagivala, Le Garrec, Pacome, Penverne… et désormais Jack Nowell, forfait de dernière minute.

Dans ce contexte, le retour du géant de 145 kilos change tout : stabilité en mêlée, leadership, identité. Une pièce maîtresse retrouvée.

Sclavi, l’autre interrogation

Le staff espère doubler la bonne nouvelle.

Joel Sclavi, victime d’une commotion lors de sa première apparition à Castres, pourrait lui aussi faire son retour.

O’Gara reste prudent :

« On a fait un entraînement aujourd’hui. Pour le moment tout se passe bien pour lui mais il a besoin de dormir, on verra demain. »