La 11ᵉ journée de Top 14 a offert du spectacle… mais aussi beaucoup trop de nervosité. Avec douze expulsions en un seul week-end, dont dix cartons jaunes et deux rouges, le championnat a connu l’une de ses journées les plus agitées de la saison.

Deux actions ont particulièrement marqué les supporters : celles impliquant Janick Tarrit (Racing 92) et Antoine Hastoy (La Rochelle). Deux fautes différentes, mais deux exclusions qui ne souffrent d’aucune contestation.

Un week-end où l’arbitrage a beaucoup travaillé

Le Racing 92 et La Rochelle ont été les équipes les plus sanctionnées, avec trois cartons chacun. Côté Racingmen, Patrice Collazo n’a pas cherché d’excuses pour le renvoi de son talonneur, parlant même de « bêtise » plutôt que d’indiscipline.

Sur la pelouse d’Ernest-Wallon, l’action qui a fait basculer la fin de première période est limpide. Alors que les joueurs se dirigeaient vers les vestiaires, l’arbitre Tual Trainini est revenu sur un geste repéré dans un ruck entre Janick Tarrit et le jeune Toulousain Efrain Elias.

Le talonneur du Racing a violemment frappé son adversaire avec la tête. Elias s’est aussitôt écroulé, sonné.

Après visionnage des images, la décision tombe, expliquée par l’arbitre lui-même :

« Je vois clairement le numéro 2 blanc qui vient volontairement donner un coup de tête au milieu du sternum sans aucune volonté d’enserrer. C’est carton rouge. »

Un choix totalement assumé et confirmé par les spécialistes. Pour Cédric Clavé, ancien arbitre devenu consultant à Castres.

Il s’est confié via Midi Olympique. Extrait:

« Ce qui est bien dans ce genre de situation, c’est que c’est une évidence pour tous les observateurs du monde du rugby. Ce n’est pas compliqué de prendre une décision, surtout pour un arbitre expérimenté comme Tual Trainini. »

Une journée qui relance les discussions sur la sécurité

Les débats sur la protection des joueurs reviennent forcément sur la table. Cette série d’expulsions montre aussi le fossé entre les exigences du haut niveau et les comportements qui persistent dans certains matchs.

Et si chaque cas est différent, l’enchaînement de sanctions rappelle une réalité : à ce niveau, le moindre dérapage peut faire basculer un match… et envoyer un joueur directement devant la commission de discipline.