Un ancien international Gallois déplore avoir reçu 100 000 coups à la tête au cours de sa carrière !

Un ancien international Gallois déplore avoir reçu 100 000 coups à la tête au cours de sa carrière !

Le mardi 2 septembre 2025 à 20:28 par David Demri

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L’ancien rugbyman Alix Popham a subi selon des neurologues quelque 100.000 coups à la tête au cours de sa carrière. Alors que son cerveau est gravement endommagé, il a décidé, avec d’autres joueurs, de poursuivre plusieurs fédérations.

C’est un phénomène qui touche de plus en plus d’anciens rugbymen professionnels, qui ont reçu un nombre très important de chocs à la tête au cours de leur carrière. Les traumatismes crâniens, ou commotions, sont l’une des blessures les plus fréquentes dans le rugby professionnel. Et leur fréquence augmente au fil des années, parce que les joueurs sont devenus plus grands, plus lourds et plus rapides. Les collisions sont devenues plus violentes. Mais même les petits coups à la tête sont également très dangereux, puisque ce sont des traumatismes subcommotionnels, qui peuvent causer des dommages au cerveau à long terme et entraîner des pertes de mémoire.

C’est ce qu’Alix Popham est en train de vivre. L’ancien international gallois a révélé au média allemand Spiegel ne plus avoir de souvenirs. Pourtant, l’ancien troisième ligne a connu des moments de gloire avec le XV du Poireau, notamment la victoire lors du Tournoi des VI nations en 2008. Un souvenir qu’il garde en photo dans son salon.

 100.000 coups à la tête

Mais comment sa mémoire a-t-elle pu se détériorer à cette vitesse? Ses neurologues estiment qu’au cours de ses 14 années de carrière de joueur professionnel, à l’entraînement comme en match, il a subi plus de 100.000 mini-secousses, explique Alix Popham. Au début, l’effet est minime. Mais au fil des ans, il peut avoir un impact négatif sur la pensée, les émotions et même la respiration. Il y a cinq ans, les médecins lui ont diagnostiqué une « démence précoce, probablement due au syndrome d’encéphalopathie traumatique chronique (ETC) ».

Un diagnostic posé alors que les premiers symptômes sont apparus quelques mois auparavant: oubli de plus en plus fréquent de dates et des noms, huit ans après la fin de sa carrière. De son propre aveu, il ne se souvient que de la date de son mariage. “Parfois, je me sens comme un imposteur, comme si ma carrière n’avait jamais eu lieu”, confie Popham, aujourd’hui âgé de 45 ans.

“Si on était encore debout le week-end, on jouait. Si on voyait des étoiles, on nous donnait des sels odorants.”

Aujourd’hui, des symptômes apparaissent au quotidien, comme lorsqu’il se met en colère sans raison, qu’il n’arrive pas à se souvenir de sa liste de courses ou qu’il est pris de panique en présence d’un grand groupe de personnes. Pour éviter d’oublier, il se dépêche même de répondre aux messages.

Des poursuites engagées contre World Rugby et plusieurs fédérations

Alix Popham est l’un des très nombreux anciens joueurs souffrant d’ETC ou autres maladies neurodégénératives à demander une compensation financière, comme ce qu’a mis en place la Ligue nationale de football américain en 2015, avec la création d’un fonds de plusieurs milliards de dollars.

Aujourd’hui, World Rugby fait face à une pression accrue pour suivre le mouvement, tout comme les fédérations nationales d’Angleterre et du pays de Galles. D’anciens professionnels les poursuivent en justice parce qu’ils n’ont pas réussi à protéger leurs athlètes des effets à long terme des commotions cérébrales et des coups répétés à la tête.

Via RMC Sport

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