Ancien deuxième ligne de Toulon, Agen ou Bayonne, Dewald Senekal a depuis une décennie fait de l’itinérance sa méthode et de la curiosité son moteur.

Après une pige américaine conclue par un titre en Major League Rugby avec les New England Free Jacks de Bostons, le technicien sud-africain vient de s’engager pour trois saisons avec le Benetton Trévise. Une nouvelle étape dans une trajectoire atypique, entre passion, découvertes et enracinement progressif.

Il y a un an, Senekal pensait ralentir. Quitter Oyonnax, se faire opérer d’un genou, souffler un peu au Pays Basque. Mais l’appel du terrain a été plus fort que la convalescence.

En réalité, tout s’est accéléré dès l’automne 2024. Sollicité pour un rôle de consultant à Trévise, il a vite retrouvé le goût du terrain.

Via Midi Olympique, il évoque ce premier contact avec le club italien. Extrait :

« Un agent que je connais bien m’a sollicité en me disant que Trévise cherchait un consultant sur les zones de contact. Le challenge me tentait bien. J’ai passé l’entretien avec Marco Bortolami qui voulait à tout prix que je vienne. C’était pour trois, quatre mois… »

Mais avant de s’installer en Vénétie, Dewald Senekal a fait un détour inattendu par les États-Unis.

L’ancien deuxième ligne se confie sur sa curiosité pour le rugby nord-américain. Extrait :

« J’étais très curieux de voir à quoi ressemblait le rugby américain. Au Connacht, j’avais déjà vu quelque chose de différent. Là, c’était une autre expérience, encore. C’était chouette de s’immerger dans cet environnement, de voir comment le rugby américain se met en place… »

Le 28 juin 2025, les Free Jacks remportaient la Major League Rugby. Un sacre inattendu, mais mérité.

Désormais, c’est en Italie que Senekal compte s’inscrire dans la durée. Embauché comme entraîneur des avants jusqu’en 2028, il veut faire franchir un cap au Benetton Trévise, convaincu du potentiel du club et de son effectif jeune et prometteur.

Le technicien explique les raisons de son engagement sur le long terme. Extrait :

« Au cours de ma mission de consultant, les dirigeants de Trévise m’ont proposé un contrat de trois ans pour prendre en mains les avants. Je n’ai pas hésité un instant, d’autant plus que j’avais eu la chance d’avoir cette période d’essai qui m’avait permis de savoir si je m’y sentais bien. J’avais adoré mon passage et je crois fort dans le potentiel de cette équipe : vu son âge et sa composition, il y a tout pour monter en puissance sur les trois années à venir et batailler avec les meilleurs. Le projet est excitant. »

À 44 ans, Senekal semble vouloir passer d’un tempo de globe-trotter à celui d’un bâtisseur.