La semaine s’annonce décisive pour le Biarritz Olympique. Déjà en difficulté sur le terrain après une troisième défaite consécutive, le club basque doit maintenant répondre à plusieurs convocations très sensibles devant la Commission de discipline de la Ligue Nationale de Rugby.

Trois dossiers majeurs sont sur la table, avec à la clé le risque d’une sanction lourde.

Le BO traverse effectivement une période agitée. Vendredi, le club a chuté à Aguiléra contre Valence-Romans, et un déplacement périlleux à Vannes l’attend. Mais le vrai front se joue sur le terrain administratif.

Un premier dossier lié à un montage financier trouble

Dès lundi, la première audience porte sur l’arrivée d’Adrian Motoc et Thomas Sauveterre à l’été 2022. La Commission examine un schéma de recrutement « hors cadre » des règles du rugby professionnel.

Selon Sud-Ouest, 75 000 € auraient circulé via la société Pacific Heart pour libérer les joueurs de leurs clauses de sortie. Une société déjà citée dans l’affaire Melvyn Jaminet, qui vaut au Stade Toulousain sa propre audition ce lundi.

À l’époque, le BOPB était dirigé par Jean-Baptiste Aldigé, et l’opération aurait impliqué Arnaud Dubois alors qu’il n’occupait pas encore son poste de président du directoire. Un montage qui intrigue fortement la LNR.

Deuxième round mardi : garantie financière et trou budgétaire

Mardi, deux autres sujets seront discutés.

Le retrait de 450 000 € de la garantie financière

Cette somme aurait été transférée fin septembre à Pierre-Édouard Stérin, propriétaire du BO via Odyssée Impact, sans validation préalable du gendarme financier.
Le club parle d’une « négligence » et défend « un processus normal d’optimisation de la trésorerie entre un fonds et ses participations ».

Un écart de 500 000 € dans le budget

Entre les prévisions transmises en mai et les chiffres définitifs présentés fin octobre, la différence est énorme.
Des anciens membres du conseil de surveillance avaient tiré la sonnette d’alarme. Shaun Hegarty, président du conseil de surveillance, avait même démissionné en dénonçant ce déséquilibre.

Une décision attendue sous 48 heures

Cyril Arrosteguy (président du CA), Louis de Baudus (directeur général) et Edward Whalley (DG d’Odyssée Impact) seront auditionnés par les deux commissions.
La réponse est attendue sous 24 à 48 heures.

Le BO n’est pas serein : le club a déjà un sursis de deux points qui pourrait tomber, et il avait déjà perdu cinq points en décembre 2024.
Autant dire que l’avenir proche du Biarritz Olympique pourrait se jouer dans les bureaux… plus que sur le terrain.