Un Clermontois choqué du match contre Toulon : « Un de leurs gros gabarits m’est tombé dessus… puis un autre ! »
Un Clermontois choqué du match contre Toulon : « Un de leurs gros gabarits m’est tombé dessus… puis un autre ! »
Le vendredi 24 octobre 2025 à 17:59 par David Demri
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Arrivé à Clermont l’été dernier, Harry Plummer n’a pas tardé à s’imposer comme l’un des moteurs de la reconstruction clermontoise.
En six titularisations, l’ouvreur néo-zélandais (27 ans) a conquis le Michelin par son intelligence de jeu, sa précision au pied et son goût du combat.
Des liens tissés avant même son arrivée
Recruté dès novembre 2024, alors qu’il évoluait encore aux Blues, Plummer avait eu le temps de se préparer à sa nouvelle vie. Guidé par Vern Cotter, ancien emblématique coach de l’ASM, il a reçu de précieux conseils sur le club et la région.
Son ex-coéquipier Bryce Heem, passé par Toulon, lui avait vanté les mérites du Top 14, tandis que Pita-Gus Sowakula, déjà clermontois, l’avait initié à la culture auvergnate.
Dès son arrivée, il a aussi eu droit à une petite taquinerie signée Lucas Tauzin, qui lui a rappelé la défaite des Baby Blacks face aux Bleuets lors de la Coupe du monde U20 2018 à Perpignan. « Un stade où il y a tellement de bruit qu’on ne s’entend même pas penser », sourit encore le Kiwi.
Un ouvreur précis… et costaud
Titulaire lors des six premières journées, Plummer a seulement manqué le déplacement à Bayonne, victime d’un choc aux côtes. « Le Top 14 est très physique, et on finit par être ciblé. Contre Toulon, un de leurs gros gabarits m’est tombé dessus… puis un autre ! Résultat : quelques petites fractures », raconte-t-il via L’équipe, sourire en coin.
Pas question pour autant de lever le pied : « Ces chocs font partie du jeu, et c’est une partie que j’aime. »
Ce tempérament séduit le staff clermontois. « Il est à l’aise dans les collisions et met de gros plaquages », souligne Fred Charrier, entraîneur des trois-quarts. « Il n’est pas frêle pour un 10. Jouer dans la défense, au contact, ça ne le dérange pas. Ça lui permet de jouer proche de la ligne et de trouver des passes après contact. »
Avec 94 kg pour 1,84 m, l’ancien Blue s’impose comme un ouvreur aussi rugueux que précis. Il affiche 88,2 % de réussite au pied, juste derrière Ramos et Bosviel, preuve de son efficacité dans tous les compartiments.
Un leader naturel déjà adopté
À Auckland, Daniel Halangahu, coach de l’attaque des Blues, n’est pas surpris par son adaptation express :
« Harry est un joueur pour les grands moments. Il veut être celui qui prend le coup de pied décisif, pas par bravade, mais parce qu’il a confiance en son travail. »
Plummer, lui, revendique son engagement total :
« Chacun doit jouer sur ses points forts. Moi, c’est l’engagement, avec ou sans ballon. Ça reflète ce que l’équipe représente pour moi : je suis prêt à donner mon corps pour elle. »
Un état d’esprit qui résume parfaitement son intégration. À Clermont, le 10 kiwi s’est déjà fondu dans le moule auvergnat — celui des joueurs combatifs, généreux et fidèles à leurs couleurs.
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