Un joueur Clermontois l’avoue : « On râlait parce que les entraînements étaient trop durs ! »

Un joueur Clermontois l’avoue : « On râlait parce que les entraînements étaient trop durs ! »

Le mardi 10 juin 2025 à 10:05 par David Demri

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Revigorée au meilleur des moments, l’ASM Clermont-Auvergne s’est frayée un chemin in extremis vers la phase finale du Top 14, à la faveur d’un succès crucial décroché à Montpellier (10-23). Un ticket pour les barrages validé sur le fil, combiné à la victoire salvatrice de Pau contre La Rochelle. Direction désormais Bayonne, pour un duel couperet vendredi au stade Jean-Dauger.

Le déclic d’un groupe longtemps en équilibre instable

L’atmosphère était à la fête samedi soir dans l’Hérault. Sur le parvis du GGL Stadium, les bandas auvergnates donnaient le ton : cette fois, Clermont a tenu ses promesses. « Il y a des après-matches mieux que d’autres… » a glissé Christophe Urios avec un large sourire en conférence de presse, visiblement soulagé.

La saison clermontoise, traversée par les doutes et les montagnes russes, a longtemps manqué de consistance. Entre éclairs de génie et passages à vide, l’ASM n’a jamais vraiment su s’installer dans une dynamique durable.

Mais à l’heure du sprint final, le groupe a su se remobiliser. « On râlait parce que les entraînements étaient trop durs mais le groupe a toujours fait bloc. Chaque jour, on se levait pour aller chercher ce top 6 », confiait Killian Tixeront via L’équipe.

Pour Urios, la transformation a mis du temps à se concrétiser. « Ça fait un an qu’on bataille pour faire quatre-vingts minutes d’effort et on n’y arrivait pas. Jusqu’à samedi soir. Si on avait fait ça avant, peut-être qu’on ne se ferait pas chier à aller à Bayonne… » a-t-il lâché dans un mélange d’humour et de lucidité. Le tournant ? Une défaite à domicile contre le Racing, puis une réaction immédiate contre La Rochelle. « Heureusement que derrière ça, on a réalisé un très bon match… »

Le stage de cohésion à Narbonne en mars semble aussi avoir joué un rôle décisif. « Ce qui me gênait, c’était l’inconstance », résume Urios. Samedi, Clermont a enfin affiché un visage stable et volontaire.

Une montée en puissance construite dans le silence

Pour affronter Montpellier dans ce match crucial, la préparation a été soignée jusque dans les moindres détails. « C’était un match couperet et il fallait absolument le gagner. On l’a donc préparé différemment », glisse Benjamin Urdapilleta. « Nous étions plus concentrés que d’habitude, plus excités, durant cette semaine. »

Le résultat a été visible sur la pelouse : intensité dès le coup d’envoi, discipline tactique, et un banc particulièrement impactant. « Nous avons disputé notre meilleur match. Nous étions en adéquation avec ce que nous avons préparé et ce que nous avons livré sur le terrain », se réjouit Urios. Une performance inspirée par la claque reçue la semaine précédente face au Stade Français, où l’équipe avait livré deux mi-temps radicalement opposées.

La Yellow Army, le moteur émotionnel

Impossible d’ignorer le rôle des supporters dans cette renaissance. Environ 5 000 d’entre eux ont fait le déplacement à Montpellier, apportant une énergie communicative. « Ils nous ont encouragés dès la première minute. Durant la saison, ça a été dur et ils ont toujours été là. Nous sommes heureux de leur rendre cette fierté », exprimait Tixeront, ému.

Urios, lui, n’a pas hésité à livrer une déclaration d’amour à la Yellow Army : « Ce n’est pas de la passion, c’est de l’amour. Et c’est une force, pas une pression. Alors on est toujours gênés et déçus quand on n’arrive pas à être à la hauteur de l’attente. Aujourd’hui, ils peuvent se reconnaître dans leur équipe. »

Bayonne en ligne de mire, avec des ambitions affichées

Clermont ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. « On n’est pas là pour être cinquièmes, ni pour jouer un barrage », assène Tixeront, qui voit plus loin. Le défi s’annonce corsé : l’Aviron Bayonnais est invaincu cette saison à Jean-Dauger. Un terrain hostile, mais pas de quoi effrayer Urdapilleta. « Quand tu veux être champion, il faut être capable de battre tout le monde ! »

Un bémol tout de même : face à Montpellier, l’ASM a laissé filer plusieurs occasions franches. « On a beaucoup manqué de réalisme dans les cinq derniers mètres », reconnaît Urios. « En barrage, à Bayonne, on ne pourra pas louper autant d’occasions. »

Une chose est sûre : Clermont arrive lancé, galvanisé et déterminé à prolonger l’aventure. Reste à confirmer sur la pelouse du redoutable Jean-Dauger.

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1 Commentaire

  1. LMH 10 juin 2025 at 14h- Répondre

    Entraînements trop durs ???

    Visiblement pas assez quand on voit la bouillie de rugby produite pendant la plus grande partie de la saison !

    Allez jouer en Fédérale (pour le salaire qui va avec) si le Top 14 vous fatigue.

    Un (ancien) supporter (découragé) de l’ASM

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