Auteur d’un match plein face à Clermont, vendredi soir en barrage de Top 14 (20-3), Cheikh Tiberghien a illuminé la pelouse de Jean-Dauger malgré des conditions météorologiques dantesques.

Brillant dans les airs, précieux au pied et solide en défense, l’arrière bayonnais a été l’un des grands artisans de la qualification de l’Aviron pour les demi-finales. Et s’est peut-être invité dans les plans du staff tricolore pour la tournée d’été en Nouvelle-Zélande estime le journal L’Equipe.

Sous un rideau de pluie et dans une rencontre marquée par l’engagement et les approximations techniques, Cheikh Tiberghien a su dompter les éléments. Dans une première période où les en-avants ont fleuri, l’arrière s’est tout de suite illustré dans les airs, s’élevant plus haut que ses adversaires sur sa première réception pour s’imposer avec autorité.

Tout au long de la rencontre, Tiberghien a brillé dans ce domaine, ne laissant filer qu’un seul ballon sur ses prises. Sa sérénité dans les airs a offert à l’Aviron de précieuses bouffées d’oxygène, alors que Clermont peinait à installer son jeu.

L’importance de sa prestation n’a pas échappé à Camille Lopez, qui a tenu à saluer son coéquipier. Extrait :

« Nous avons été efficaces sur les ballons hauts, Cheikh a montré la voie, a félicité Camille Lopez. Avec des conditions pareilles, dans un match de barrage, c’est primordial. Il a tiré tout le monde vers le haut en faisant ces gestes de classe. Je suis content pour lui. Et pour nous ! »

Mais le numéro 15 basque ne s’est pas contenté d’exister dans les airs. Ballon en main, il a aussi montré une belle panoplie de coups de pied.

Malgré une double frayeur dans le second acte – un dégagement contré par Hemery et un cafouillage dans l’en-but avec Lopez – son match n’en fut pas moins remarquable.

Grégory Patat, le manager bayonnais, n’a pas caché sa satisfaction à l’issue de la rencontre, insistant sur le potentiel et l’évolution de son arrière titulaire. Extrait :

« Est-ce que c’est le meilleur match de Cheikh cette saison ?, a interrogé tout sourire son manager Grégory Patat. Ce n’est pas une surprise. Si on l’a maintenu, qu’il est l’un des joueurs avec le plus de temps de jeu, c’est qu’il y a une raison. On voit des choses à l’entraînement et il y avait une certaine frustration car ce n’était pas forcément validé en match. Mais il est encore jeune. Là, il a répondu présent. On est content pour lui. Il avait le sourire. Il était heureux de cette performance. »

Son nom circule déjà dans les bureaux de Marcoussis. Présent dans les groupes élargis de l’équipe de France à l’automne puis en début de Tournoi sans obtenir sa première cape, Tiberghien pourrait voir la porte s’ouvrir plus franchement en vue de la tournée estivale en Nouvelle-Zélande.

Une éventuelle convocation qui dépendra bien sûr du sort de Bayonne en demi-finales, face au Stade Toulousain le 20 juin à Lyon.

Mais quoi qu’il arrive, Cheikh Tiberghien a su se placer dans la lumière.