Un joueur du Racing 92 tente de défendre Siya Kolisi et Owen Farrell

Un joueur du Racing 92 tente de défendre Siya Kolisi et Owen Farrell

Le mercredi 17 septembre 2025 à 23:37 par David Demri

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À l’approche d’un déplacement toujours périlleux à Aimé-Giral, Hassane Kolingar dresse le portrait d’un Racing 92 rajeuni, plus soudé et prêt à assumer le combat.

Le pilier international revient sur la nouvelle mentalité du groupe, l’émergence des jeunes, mais aussi l’héritage laissé par Siya Kolisi et Owen Farrell.

Un déplacement rugueux en Catalogne

Le pilier international sait parfaitement à quoi s’attendre samedi.

Il s’est confié via Midi Olympique :

« C’est un stade assez hostile mais on en a l’habitude, désormais. Quand tu te déplaces à Perpignan, tu sais que ça va beaucoup combattre et que ce sera un match de chiens. Mais affronter une telle équipe est toujours bénéfique, finalement : ça permet de jauger le caractère de notre équipe. »

Un Racing plus combatif

Souvent critiqués par le passé pour leur manque de dureté, les Franciliens veulent afficher un visage plus rugueux cette saison.

Kolingar en est conscient :

« On nous l’a souvent reproché, c’est vrai. Mais cette saison, nous avons un bon groupe, une bonne cohésion et ça s’est d’ailleurs vu lors de la première mi-temps face à Bordeaux : on s’y est filé les uns pour les autres. […] Globalement, nous avons à cœur de faire mieux que les années précédentes mais ça passe avant tout par une meilleure performance dans le secteur de la discipline : nous étions encore à quatorze fautes le week-end dernier et c’est beaucoup trop. »

L’absence de Romain Taofifenua, suspendu, sera un handicap, mais le pilier relativise :

« Oui, parce qu’il est un des leaders de l’équipe. Mais nous avons un bel effectif, plus dense que la saison dernière, où chaque poste est doublé voire triplé. Depuis quelque temps, les jeunes du centre de formation poussent aussi un peu plus. C’est important. »

L’exemple venu des plus jeunes

Parmi ces jeunes, Ugo Seunes et Kléo Labarbe, appelés à diriger le jeu en Catalogne, impressionnent par leur abnégation.

Kolingar les félicite à sa manière :

« Oui, ils font plaisir. À ce sujet, il y a une phrase que j’affectionne beaucoup : “Même une brindille peut crever un œil.” En clair, il faut respecter tout le monde et ne jamais sous-estimer les petits. […] Personne ne compte ou ne calcule, au Racing : quand je vois Ibrahim Diallo se mettre l’épaule en vrac sur un plaquage, ça donne envie de se battre les uns pour les autres. Cette saison, notre mentalité est totalement différente. »

Une évolution collective

Le Racing traîne depuis longtemps une réputation de club clinquant. Une idée que Kolingar rejette fermement :

« Je n’ai jamais trouvé le Racing “bling-bling”, comme les gens le disent. Mais cette saison, on est moins porté sur l’individu. Le staff et les dirigeants veulent mettre en avant le collectif et c’est plutôt sain. »

Même les passages de Siya Kolisi et Owen Farrell, malgré leur départ, ont laissé une trace. Kolingar rappelle :

« À mes yeux, Siya Kolisi a apporté son expérience et Owen Farrell, très présent dans le leadership, fut aussi important. Ils ont participé, quelque part, au changement de mentalité du club. […] Le truc, c’est que nous vivions alors une période difficile, un cycle compliqué où nous n’étions pas en phase avec ce que nous voulions. »

Une renaissance personnelle

Enfin, Kolingar n’oublie pas son propre parcours, marqué par les blessures.

Le pilier explique :

« Plutôt bien. Ces dernières années, je me suis fait les croisés, j’ai eu un problème cardiaque… Je suis néanmoins revenu et je prends désormais les échéances les unes après les autres. Je me concentre sur l’équipe et le club. Pour le reste, on verra… »

Une équipe en reconstruction

Avant de se rendre à Perpignan, le Racing 92 affiche un état d’esprit renouvelé, où la solidarité et l’engagement priment sur l’individualité. Kolingar en est persuadé : ce changement de mentalité pourrait bien être la clé d’une saison enfin aboutie.

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