C’est un match qui pourrait tout changer. Ce samedi à 21h05, au stade Jean-Bouin, le Stade Français dispute bien plus qu’une simple rencontre face à Castres : il joue sa place parmi l’élite du rugby français.

Une saison difficile, marquée par les doutes et les désillusions, pourrait trouver un dénouement positif… ou précipiter le club dans une crise profonde.

Paris n’a plus le choix. Actuellement 12e du Top 14, le club de la capitale est maître de son destin. Une victoire suffirait à assurer son maintien, grâce à un avantage particulier sur Perpignan, son poursuivant direct. « Pour nous, c’est une finale », résume sans détour le talonneur Lucas Peyresblanques via Le Parisien. « On sait tous ce qui nous attend samedi. Pour nous, la vie s’arrête après ce match. On ne se pose pas d’autres questions. On doit gagner et partir en vacances. »

Les scénarios sont clairs : en cas de succès, le Stade Français reste en Top 14. En cas de nul ou de défaite, tout devient plus incertain, avec la menace d’un barrage contre le perdant de la finale de Pro D2 : Grenoble. Une situation que les Parisiens veulent à tout prix éviter.

Un naufrage à éviter, une saison à oublier

La saison 2024-2025 aura laissé des traces. Instabilité, contre-performances, et une confiance en berne : les « Soldats Roses » ont trop souvent craqué sous la pression. L’humiliation subie à Clermont la semaine dernière (55-20), après avoir pourtant mené à la pause, illustre parfaitement les maux d’une équipe en souffrance. « Dès qu’on est dans le dur, que l’on prend un essai, puis deux essais, on a ce manque de confiance qui est récurrent cette année », confie lucidement Romain Briatte.

« Cela a été une saison de merde. On s’est ennuyé toute l’année. Un combat de 80 minutes nous attend », ajoute le troisième ligne, déterminé à ne rien lâcher dans cet ultime affrontement.

Un adversaire coriace

Face à eux, Castres ne viendra pas en visite touristique. Le CO joue, lui aussi, sa place en phase finale. Aucun cadeau ne sera fait aux Parisiens, qui devront se surpasser pour éviter de sombrer.

« On n’arrive pas tous les matins à l’entraînement avec le sourire. Nous vivons des moments compliqués mais entre nous, il y a une bonne ambiance, il n’y a pas trop de soucis à ce niveau-là », insiste Briatte. Reste à voir si cette solidarité sera suffisante pour arracher le maintien.

Jean-Bouin sera le théâtre d’une soirée sous haute tension. Et à Paris, plus qu’un simple match, c’est l’avenir d’un club historique qui est en jeu.