Un joueur Grenoblois raconte le calvaire de la défaite en finale contre Montauban
Un joueur Grenoblois raconte le calvaire de la défaite en finale contre Montauban
Le jeudi 12 juin 2025 à 12:55 par David Demri
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Moins d’une semaine après la cruelle désillusion subie en finale de Pro D2 contre Montauban, les Grenoblois doivent déjà se remettre en selle.
Le talonneur Mathis Sarragallet, l’un des leaders du FCG, revient avec lucidité sur cet échec douloureux via Midi Olympique, tout en affichant une détermination sans faille à l’approche du barrage décisif face à l’USAP.
Une cicatrice encore ouverte
La défaite à Ernest-Wallon face à Montauban n’est pas encore digérée. Troisième revers en finale en autant d’années pour le club isérois. Pour Sarragallet, cette série commence à peser lourd.
« Cela a été un énorme échec, très difficile à accepter. Parce que cette finale est peut-être la plus dure à perdre des trois », confie le talonneur. Il évoque notamment un « retour en bus interminable », où les regrets ont tourné en boucle.
« Ce n’était pas nous »
Grenoble n’a pas été à la hauteur de l’événement, et le joueur ne cherche pas d’excuses. Pas de critique envers l’adversaire, ni l’arbitrage. Le constat est simple : « On ne peut s’en prendre qu’à nous ».
Malgré une saison maîtrisée, une demi-finale préparée avec sérieux, le FCG est passé à côté. « Ce n’était pas notre vrai visage. Ça n’était pas nous », répète-t-il avec amertume. L’expérience des finales précédentes ? Un mirage. « Est-ce qu’on peut vraiment tirer quelque chose d’une finale perdue ? Peut-être que certains se remémorent inconsciemment des mauvais souvenirs », analyse-t-il.
Un choc mental plus qu’un combat physique
Sarragallet refuse de parler d’un excès de confiance. L’énergie était là, l’envie aussi. Mais le match a échappé aux Grenoblois mentalement. « Peut-être qu’on a oublié que c’était juste un p…n de match de rugby à gagner », lâche-t-il, dans un cri du cœur symbolique.
Concernant les polémiques arbitrales ou les faits de jeu, comme le déblayage sur Sam Davies qui a agité les réseaux, il coupe court : « Le match, on ne le perd évidemment pas là-dessus ». Tout est dans l’attitude, l’engagement, le réalisme – et sur ces points, Grenoble a failli.
Place au rachat
Le barrage contre Perpignan se profile, et Sarragallet y voit une opportunité, pas un fardeau. « On n’a rien à perdre. Beaucoup de monde nous voit perdant », dit-il, presque avec soulagement. Le statut d’outsider pourrait libérer une équipe encore marquée par la finale.
Et cette fois, le Stade des Alpes, invaincu cette saison, sera à guichets fermés. « Là, on va encore pouvoir tout donner pour ces couleurs, pour nos supporters, pour nos familles », promet le talonneur, qui vivra samedi son dernier match sous les couleurs grenobloises.
Un match énorme à jouer
Il en est convaincu : « Si tu enlèves son contexte, ce barrage, c’est un match incroyable à jouer ». L’objectif est clair : aborder cette rencontre sans le poids du passé. Juste 80 minutes de rugby, pour tout changer.
Face à une USAP expérimentée, qui a déjà remporté plusieurs access-matchs ces dernières saisons, Grenoble sait à quoi s’attendre. « On doit d’abord se concentrer sur nous pour donner la meilleure version de nous-mêmes », insiste-t-il.
Pas de place pour les regrets. Pas de scénario catastrophe envisagé, comme celui vécu par Chambéry face à Aurillac. « Je veux surtout sortir du terrain sans regrets », martèle Sarragallet, qui espère que ce dernier combat en rouge et bleu le mènera à retrouver ses amis… en Top 14.
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