Un joueur Parisien tape du poing sur la table : « Si tu rentres sur le terrain et que tu n’as pas envie, tu n’as rien à faire ici ! »
Un joueur Parisien tape du poing sur la table : « Si tu rentres sur le terrain et que tu n’as pas envie, tu n’as rien à faire ici ! »
Le dimanche 18 mai 2025 à 23:38 par David Demri
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Au terme d’un match aussi haletant que crucial, le Stade Français a arraché une victoire précieuse face à Lyon.
Menés 17-0 en début de rencontre, les Parisiens ont su renverser la vapeur, portés par un public en feu et un esprit de révolte.
En zone mixte, le capitaine Paul Gabrillagues n’a pas caché son soulagement, tout en livrant une analyse franche et lucide de la situation du club.
« Beaucoup de joie. Du soulagement aussi. Vous vous doutez bien qu’en ce moment il y a beaucoup de tensions », confie d’entrée le deuxième ligne via Midi Olympique, reconnaissant la pression pesant sur son équipe. « À la fin, c’est une petite délivrance. Pas une grande, mais une petite, car cette victoire fait un bien fou et on sait que le combat n’est pas fini ».
Revenant sur le scénario du match, Gabrillagues évoque un départ catastrophique, marqué par l’indiscipline chronique de ses coéquipiers. « On a très mal débuté. On a fait encore trop de cadeaux, des fautes d’indiscipline encore qui reviennent et reviennent encore. Il faudra apprendre un jour parce que sinon, on n’y arrivera jamais. Il y a une semaine à Perpignan, la pièce n’était pas tombée du bon côté pour nous alors que nous avions eu la pénalité de la gagne. Aujourd’hui, c’est Zaki (Zach Henry) qui nous offre la victoire ».
Mais l’émotion collective, à l’issue du match, traduisait bien l’importance de cette victoire. « C’est pour ça que je pense que tout le monde a explosé… On jouait la survie du club. »
S’il salue l’abnégation du pack parisien, le capitaine refuse tout clivage. « Je félicite tous les avants du Stade Français, mais on est une équipe. Il ne faut pas couper l’équipe en deux. » Et de souligner l’importance du contexte : « On jouait à Jean-Bouin, le stade était plein, il y avait les anciens, champions de France de 2015, tout le monde était là. On n’avait pas le droit de… »
La présence de ces glorieux aînés, justement, a été un moteur émotionnel. « Quand on est sorti du couloir, ils étaient tous là pour nous faire une haie d’honneur. Ça m’a fait chaud au cœur et ça m’a encore plus galvanisé. »
Pour Gabrillagues, cette transmission d’énergie prouve que le club possède toujours une âme. « On est un club et les anciens sont derrière nous. Ils ne nous oublient pas. Ça fait toujours plaisir. »
Quant à l’état d’esprit exigé dans cette fin de saison brûlante, le capitaine n’y va pas par quatre chemins : « Si tu rentres sur le terrain et que tu n’as pas envie, tu n’as rien à faire ici. » Un appel à l’exigence permanente, et pas seulement en période de crise. « Il faut avoir ça tout le temps en tête. Il ne faut pas le décider une fois. Je veux, après, je me repose, je reviens. »
Enfin, Gabrillagues fait preuve d’une honnêteté brute en reconnaissant les manquements de son équipe sur la durée. « Si on se retrouve dans cette position, c’est évident que non [nous n’avons pas eu cet état d’esprit toute la saison]. Sinon, on ne serait pas là. »
Un discours sincère, entre introspection, détermination et fierté d’appartenir à un club qui refuse de lâcher. Le Stade Français est en vie, et son capitaine entend bien le rappeler, dans les mots comme dans les actes.
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« Si tu rentres sur le terrain et que tu n’as pas envie, tu n’as rien à faire ici. »
Des paroles qui devraient servir de support au RCT.
Je rajouterai que si tu préfères rendre le ballon plutôt que de jouer à la main c’est idem.
Donc messieurs du Staff prenez vos responsabilités et laissez les joueurs s’exprimer.
Qui peut croire que les joueurs ont envie de jouer la descente plutôt que de jouer la qualif ? Comme l’a dit Mola : comment tu veux gagner quand tu prends 30 pts?
L’entraineur du Stade Français se dit spécialiste de la défense et son équipe prend 30 pts à tous les matchs.