Fraîchement sacré avec le Stade Toulousain après une finale palpitante face à Bordeaux-Bègles (39-33), un joueur Toulousain n’aura pas le loisir de célébrer le Brennus avec ses coéquipiers sur la place du Capitole.

Ce dimanche à Toulouse, la ville se pare de rouge et noir. Le Capitole se prépare à accueillir une nouvelle parade du Stade Toulousain, qui soulèvera son 24e Bouclier de Brennus devant une foule en liesse. Mais un visage manquera sur le balcon de l’hôtel de ville : celui de Blair Kinghorn, comme l’explique La Dépêche.

L’arrière ou ailier écossais, sacré champion de France pour la deuxième fois en autant de saisons avec le club haut-garonnais, ne participera pas aux célébrations.

Dès dimanche, il doit s’envoler vers l’Australie pour une aventure tout aussi prestigieuse : sa première tournée avec les Lions.

« Le programme va être chargé pour moi. Je pars dès demain (dimanche 29 juin), depuis Paris. J’avais un vol initialement prévu à 9h mais finalement, j’ai pu le décaler à 15h, donc c’est parfait », explique le joueur via La Dépêche, tout sourire après la finale, trophée en poche… et fidèle à sa réputation d’homme de vestiaire avec un clin d’œil humoristique : « avec quelques bières » et un passage remarqué en slip aux couleurs du club devant les journalistes.

Un nouveau chapitre avec les Lions

Pour Kinghorn, cette finale victorieuse face à l’UBB n’était pas un aboutissement, mais une étape. Dans quelques heures, il troquera le maillot toulousain pour rejoindre l’élite des Îles Britanniques. Un moment singulier dans sa carrière. « C’est vrai que c’est un peu bizarre d’être ici alors que les gars sont déjà là-bas », confie-t-il à propos du reste de la délégation déjà en Australie. « Surtout que, j’avais beau être concentré sur les phases finales, il a fallu que je fasse mes valises ces derniers jours et me dire que je partais ».

Jack Willis, grand absent mais grande saison

Dans ce départ pour l’autre bout du monde, une absence se fait sentir dans l’entourage du Toulousain : celle de Jack Willis. Son coéquipier en club, auteur d’une finale XXL, n’a pas été retenu. Kinghorn ne cache pas son admiration pour le flanker anglais. « Il joue un rugby extraordinaire en ce moment, tout le monde le sait », assure-t-il, avant de livrer une lecture lucide de la situation : « Mais il a été réaliste. Il savait que ça serait difficile d’être sélectionné sachant qu’il ne peut pas porter pas le maillot de l’Angleterre ».

Willis paie les règles strictes de la Fédération anglaise, mais son niveau ne laisse personne indifférent. « Il a été déçu évidemment, mais je suis sûr que s’il y a une blessure, il peut prétendre à être appelé », glisse Kinghorn, confiant dans les chances de son camarade de voir la porte s’ouvrir plus tard.