Les Vannetais, qui reçoivent La Rochelle samedi à 16h30, ont, en cas de résultat positif, la possibilité de passer devant Perpignan et le Stade Français qui s’affrontent et sont en point de mire à une unité seulement au classement. Mais pour lâcher la dernière place, synonyme de relégation, les Bretons devront réaliser un nouvel exploit comme contre Toulon il y a deux semaines.

« On parle de la Rochelle! », s’exclame Jean-Noël Spitzer, coach du RC Vannes, quand on évoque le profil de l’adversaire annoncé samedi au stade de la Rabine. « On parle d’une équipe avec des internationaux de nations majeures en activité. C’est un club qui était double champion d’Europe il y a deux ans, avec quasiment le même effectif. Nous, joueurs et staff, on a les pieds sur terre. Ce n’est pas le cas de tout le monde peut-être. On sait très bien que c’est une montagne qu’il faut renverser. C’est un nouvel exploit qu’il faut faire. »

Et les Bretons ont prouvé il y a quinze jours qu’ils en sont capables après le gros match réalisé et les cinq points engrangés contre Toulon.

Pourtant le staff et les joueurs ont décidé de remettre les compteurs à zéro. « Le piège, c’est penser qu’on va refaire le même match que Toulon, alors qu’on ne joue pas Toulon. » Spitzer a le don de faire tomber une éventuelle euphorie parmi ses troupes et les supporters. Mais il espère que l’état d’esprit sera le même. « Le match de Toulon, on l’a abordé avec vraiment la peur au ventre. Mais pas la peur du résultat, la peur de ne pas être au niveau. Celle de jouer plus fort que soi. Et il faut qu’on ait cet instinct animal samedi. »

Vannes champion de son quartier

Les dirigeants du RC Vannes ont souvent expliqué combien le grand frère rochelais du sud Atlantique était un exemple. Battre La Rochelle (14-23) à Marcel Deflandre au match aller pour la première confrontation en Top 14 avait sonné comme le premier exploit des bretons dans l’élite. Mais Jean-Noël Spitzer sait que le dynamique est désormais meilleure pour son adversaire du week-end. « On ne peut absolument pas comparer les deux clubs. Je pense que c’est le seul paquet d’avant qui pouvait au moins contenir, peut-être même dominer Toulouse. Ça te donne un peu le niveau. »

Le RC Vannes, promu toujours pas définitivement éliminé par ses concurrents, ne cesse d’impressionner le Top 14 par sa capacité à donner du fil à retordre. Mais le coach des bretons se méfie des fleurs et redessine la carte du rugby quand on présente son équipe et le club comme un exemple à suivre.

« Nous somme champion de notre quartier. Parce que le rugby breton, ce n’est pas non plus… Il faut rester modeste. On a encore beaucoup de travail et beaucoup de choses à prouver, à gagner pour prétendre à quelque chose. Vannes-La Rochelle, j’aimerais qu’un jour ça devienne un derby. Mais il va nous falloir prouver beaucoup de choses pendant de longues années avant qu’on ait la prétention que ça en soit un. » En attendant un maintien qui permettrait de nouvelles confrontations entre les deux équipes dans l’élite la Rabine sera pour la 27ème fois à guichet fermé samedi.

Via RMC Sport