A chacun sa mi-temps. La première pour les Toulonnais sérieux et appliqués, la seconde pour les Castrais qui avaient retrouvé envie et adresse. Au final un match nul qui peut laisser des regrets aux hommes de Laporte.

Le match pour la troisième place s’annonçait chaud et serré. Il le fut. D’entrée, on est servi. Une mauvaise réception au coup d’envoi et s’ensuit trois minutes de pressing castrais finalement sanctionnées par une pénalité. Ce sera le seul réel temps fort des locaux au cours de ces quarante premières minutes.

Teulet en profite pour ouvrir le bal. Wilkinson s’y invite aussitôt pour mener la danse. L’ouvreur anglais bute et joue juste au pied installant les siens dans le camp castrais.

Le RCT est venu dans le Tarn avec des ambitions. Il le prouve, profitant à l’occasion des nombreux en-avants castrais. Smith louvoyant, Lapeyre véloce sur son aile ou encore Palisson, malheureux au rebond après un coup de pied à suivre… d’El Abd pointent le bout de leurs crampons. Le RCT a la main mise sur le ballon et l’initiative. Wilko à la manœuvre a tout du parfait capitaine de bord et comme à ses côtés les matelots varois ont du métier, Toulon tient le cap. Le bon, croit-on à la pause. En effet, à force d’insister et de répéter quelques chandelles et autres coups de pied de déplacement ou à suivre, Wilkinson en maître à jouer distille toujours au pied une passe lobée reprise acrobatiquement dans les airs sur la ligne adverse par un Lovobalavu en pleine forme. Toulon creuse l’écart alors que les Tarnais se montrent régulièrement maladroits au cours de ce premier acte rythmé. Sérieux et appliqués, les Rouge et Noir qui mènent bien leur barque doivent confirmer en seconde période. Ce ne sera vraiment pas le cas avec une touche calamiteuse et des renvois bien hasardeux.

Toulon perd les pédales

Les Castrais sermonnés à la pause reviennent avec des intentions à l’image de l’ancien Berjallien Wihongi qui se rappelle au bon souvenir des Toulonnais. Teulet pointe entre les perches. Le CO est remis dans le match après un coup de pied de dégagement bien hasardeux de Smith. Le ballon est vite remonté et Evans très en vue donne à son capitaine Masoe qui conclut. En moins de dix minutes, les hommes du tandem Labit-Travers ont presque refait tout leur retard. Castres a le vent en poupe et Schofield un mauvais réflexe. En infériorité numérique, tout se complique pour un RCT à présent dans le rouge. Par bonheur, après Teulet en première période, Kockott, pour l’égalisation, touche de nouveau du bois sur une pénalité lointaine. Pas Bernard qui passe un drop permettant aux Castrais de revenir à égalité.

Toulon subit mais s’accroche. La faillite de la touche ne facilite pas la tâche de Giteau entré peu après l’heure de jeu et ses nouveaux partenaires.

Et tout se joue finalement au pied dans les deux dernières minutes. Wilko marque sa cinquième pénalité du jour mais Bernard à la sirène réplique des 50 mètres suite à une pénalité bêtement concédée sur un incroyable talonnage à la main. Dommage et rageant pour un RCT contraint de partager les points. Il y avait, hier, mieux à faire.

Var Matin