La famille Narjissi n’a pas encore pu pleinement débuter son deuil.

Et pour cause, le corps de Medhi n’a pas été retrouvé, un an après sa disparition en Afrique du Sud.

Le journal L’Équipe est allé à la rencontre de la famille Narjissi, un an après le drame.

Grâce à une cagnotte lancée par le Stade Toulousain, la famille Narjissi a pu financer un voyage pour installer une stèle sur le lieu du drame, une démarche menée avec l’aide du consulat français.

« On a tout fait tout seul », insiste Jalil, qui reproche aussi l’absence de contact des autres parents. « Il y en a un qui m’a appelé depuis la disparition de Medhi. Un. »

Cette détresse s’accompagne d’un sentiment d’abandon. « Si notre fils était revenu sans l’un de ses camarades, nous n’aurions pas laissé faire. » Aucun membre du staff présent en Afrique du Sud n’a pris contact.

« Pas un. Sur douze adultes, pas un n’est parti essayer de sauver Medhi. » Jalil accuse la FFR d’avoir imposé un silence aux encadrants.

Aujourd’hui, il ne veut plus se taire : « Il faudra qu’ils disent la vérité parce que nous, on ne lâchera pas. »

Si la plupart des familles n’ont pas porté plainte – par peur de nuire à la carrière de leur enfant – les Narjissi, eux, restent debout. Leur combat, désormais, est d’obtenir justice pour Medhi.