La première édition de la Ligue des nations approche à grands pas.

En juillet 2026, le XV de France devra affronter la Nouvelle-Zélande, le Japon et l’Australie dans une compétition inédite qui remplacera les traditionnelles tournées estivales. Une échéance qui oblige la Fédération et la Ligue à rediscuter des règles d’utilisation des internationaux.

Un calendrier à réinventer

Jusqu’ici, la mécanique était bien huilée : les cadres disputaient le Tournoi des 6 Nations et les tests d’automne, avant de laisser leur place l’été à une équipe « développement », pendant qu’ils rechargeaient les batteries. Mais avec une compétition officielle en plein cœur de l’été, ce système pourrait voler en éclats.

Le vice-président de la FFR, Jean-Marc Lhermet, insiste sur la nécessité d’avoir une vision globale :

« Il n’y a pas que la Nations Cup, d’autres choses qui rentrent dans le spectre de la future convention qui ira jusqu’en 2031 : des nouvelles compétitions, des tournées, des Coupes du monde. »

Des négociations sensibles

La convention actuelle entre la FFR et la LNR court jusqu’en juin 2026 et fixe les modalités de mise à disposition des internationaux. Mais déjà, Florian Grill et Yann Roubert, présidents des deux instances, ont ouvert les discussions.

Du côté de la Ligue, trois priorités sont affichées : préserver les clubs, protéger la santé des joueurs et soutenir le XV de France. Un équilibre difficile à trouver alors que la Fédération rêve d’aligner ses meilleurs éléments contre les All Blacks ou les Wallabies.

Une bataille d’influence

Lhermet rappelle que le calendrier international ne s’arrêtera pas à cette Ligue des nations. Les Mondiaux 2027 et 2031, la Coupe du monde des clubs en 2028 et même un possible choc contre les Lions britanniques en 2029 viendront densifier encore plus l’agenda.

« Ce sont des nouvelles données qui viennent impacter le calendrier de l’équipe de France », souligne le dirigeant via Sud-Ouest.

En liant ces dossiers, la Fédération cherche à peser dans les tractations. Car si la Ligue a son mot à dire sur la protection des joueurs et le respect des clubs, la FFR dispose elle aussi de leviers dans la construction du rugby mondial de demain.

Décision attendue bientôt

La Ligue des nations semble encore lointaine, mais les premières décisions tomberont vite. Comme l’indique la LNR, « une décision sera prise dans les prochaines semaines ».

Pour Fabien Galthié, qui prépare avant tout les tests de novembre face aux Springboks, l’horizon 2026 se rapproche déjà à grands pas.