Une loi Aramburu pourrait voir le jour suite à l’assassinat de Martin Aramburu en plein Paris !

Une loi Aramburu pourrait voir le jour suite à l’assassinat de Martin Aramburu en plein Paris !

Le dimanche 4 mai 2025 à 0:00 par David Demri

2 Commentaires

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Le meurtre de l’ex-rugbyman Federico Martin Aramburú en mars 2022, abattu en plein Paris, continue de secouer les milieux politiques et judiciaires.

Le journal régional Sud-Ouest nous informe que les deux tireurs, Loïk Le Priol et Romain Bouvier, sympathisants d’extrême droite, ont utilisé des armes de collection datant du XIXᵉ siècle, acquises légalement mais utilisées à des fins criminelles.

« Il y a la volonté de posséder des armes en restant sous les radars. La doctrine d’extrême droite incite ses militants à rester dans la loi », analyse Me Christophe Cariou-Martin, avocat de Shaun Hegarty, ami de la victime.

Lors des perquisitions, les enquêteurs ont découvert un véritable arsenal chez Bouvier : revolvers Colt, carabines Savage, fusils Mauser, munitions par milliers. Certaines armes avaient même été modifiées pour améliorer leur efficacité, remettant en cause leur simple statut d’objet historique.

Aujourd’hui, avocats et parlementaires appellent à légiférer.

« Nous avons un devoir envers les victimes et la société civile future », insiste Me Cariou-Martin, qui milite pour une « loi Martin-Aramburú » symbolique.

Le député basque Peio Dufau s’apprête à reprendre ce chantier interrompu par la dissolution de l’Assemblée. « C’est un vide juridique. Une anomalie qu’il s’agit de combler. Il faut que ces armes de collection, toujours létales, fassent l’objet d’une déclaration. Cela relève du bon sens », martèle-t-il, toujours via Sud-Ouest.

Aujourd’hui, seules les armes des catégories A, B et C sont répertoriées dans le Système d’information sur les armes (SIA), laissant de côté les armes de collection, pourtant potentiellement dangereuses.

« Si toute possession d’arme est déclarée, cela facilitera le travail de la police. Est-il normal que Loïk Le Priol, déjà condamné pour violences avec armes, puisse acquérir un pistolet létal avec sa carte d’identité ? », interroge Me Cariou-Martin.

Mais du côté des collectionneurs, la méfiance grandit. Jean-Pierre Bastié, président de l’Union française des amateurs d’armes (UFA), redoute une réglementation ingérable.

Pour l’UFA, renforcer la législation actuelle ne serait pas la solution. « Elle n’aura aucune conséquence sur la voyoucratie. En revanche, on va embêter 100 000 collectionneurs honnêtes », estime Bastié, qui rappelle que depuis août 2023, la vente libre des munitions modernes à poudre noire est interdite.

Il insiste : « Quel que soit l’outil, c’est l’intention qui tue ».

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2 Commentaires

  1. Johndoeuf 4 mai 2025 at 08h- Répondre

    Ah merde on n y avait pas pensé , enfin le calme va revenir dans le pays !!!
    Si je peux me permettre maître Cariou n a pas inventé la poudre !

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  2. hannibal 4 mai 2025 at 08h- Répondre

    encore un commentaire imbécile de J d’ O. Au lieu de se féliciter que enfin les armes à poudre noir soient encadrées, tu ridiculises la justice. Une habitude de la droite radicale qui essaie de se soustraire les magistrats en prétextant être pris pour cible par des juges d’extrême gauche. Encore un mensonge.
    Il faut juste regarder l’actualité judiciaire des condamnations politiques des vingt dernières années pour se rendre compte dans quel camp sont les voyous ! On pourrait à titre d’exemple regarder l’historique des édiles de Toulon et de tout Paca pour illustrer mon propos.