Une nouvelle grande mode apparaît pour la préparation physique des clubs du Top 14 et de Pro D2 !

Une nouvelle grande mode apparaît pour la préparation physique des clubs du Top 14 et de Pro D2 !

Le mardi 15 juillet 2025 à 12:34 par David Demri

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Longtemps cantonné à des schémas classiques de préparation, le rugby professionnel continue d’évoluer au rythme des nouvelles influences sportives. Dernière tendance en date selon Midi Olympique : le Hyrox, une discipline en plein essor qui séduit de plus en plus de clubs français.

Cette pratique hybride, mélange de course à pied et d’épreuves de type CrossFit, semble offrir une nouvelle réponse aux exigences croissantes de ce sport de contact.

Depuis sa professionnalisation récente, le rugby s’est régulièrement laissé influencer par d’autres univers sportifs. L’histoire regorge d’exemples : on se souvient encore de ces deuxièmes lignes de plus de 120 kg envoyés faire des exercices d’athlétisme pour améliorer leur foulée, ou de l’introduction massive de l’haltérophilie qui a marqué un tournant dans la manière de développer la force, en remplaçant peu à peu la musculation plus basique.

Autre exemple marquant : l’arrivée des redoutés « Watt-bikes » lors de la préparation des Bleus pour la Coupe du monde 2015. Si certains vantaient leur capacité à générer des efforts de très haute intensité sans risque de blessure, d’autres critiquaient leur inadéquation avec les besoins spécifiques du rugby, sport de contact par excellence, à l’inverse de disciplines dites « portées » comme le cyclisme ou la natation.

Un défi physique complet… mais passager

Aujourd’hui, le rugby n’échappe pas à la montée en puissance de pratiques venues du monde du fitness et de la performance. En ce début de saison, plusieurs clubs professionnels ont intégré à leur programme de reprise des épreuves inspirées du Hyrox, cette compétition née en Allemagne qui mêle course à pied et épreuves fonctionnelles (skierg, rameur, wall balls, traîneaux à pousser…). Objectif : stimuler intensément le système cardio-respiratoire tout en déclenchant une dépense calorique massive.

Si ce type de défi physique constitue un bon moyen de relancer l’engagement des joueurs à l’intersaison, il reste avant tout une phase transitoire. Les préparateurs physiques n’en font pas une priorité à long terme. Pour eux, le véritable enjeu de la préparation réside désormais dans la capacité à concevoir des séances « transférables » au jeu.

La nouvelle priorité : le transfert terrain

C’est la tendance forte du moment dans les staffs : imaginer des exercices physiques qui ne soient pas déconnectés de la réalité du terrain. En clair, les entraîneurs cherchent à créer des situations d’entraînement qui permettent un transfert direct vers les phases de jeu, en combinant travail musculaire, sollicitation cardio, déplacements spécifiques et prise de décision.

Finis les blocs de musculation isolés ou les longues séances de cardio standardisées : l’heure est à l’hybridation intelligente des efforts, en lien direct avec les exigences techniques et tactiques du rugby moderne.

Le Hyrox, tout comme le CrossFit avant lui, offre une parenthèse dynamique et stimulante pour le collectif, mais il s’inscrit dans une démarche plus globale où l’efficacité et la pertinence du travail doivent toujours servir la performance sur le pré.

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1 Commentaire

  1. hannibal 15 juillet 2025 at 14h- Répondre

    Vers l’infini et au delà !

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