Vern Cotter l’annonce : Le fils de Carlos Spencer devrait bientôt impressionner tout le monde et intégrer les All-Blacks !
Vern Cotter l’annonce : Le fils de Carlos Spencer devrait bientôt impressionner tout le monde et intégrer les All-Blacks !
Le mardi 22 juillet 2025 à 22:37 par David Demri
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Depuis deux saisons, l’ancien patron des bancs de Clermont et Montpellier, Vern Cotter pilote les Blues en Super Rugby.
Le Midi Olympique est allé à sa rencontre, à Auckland.
Café serré, made in France
Première étincelle : la nostalgie française.
« Quand j’ai débarqué chez vous dans les années 90, les cafés étaient tellement serrés que le sucre flottait dessus, comme une bouée. C’était costaud, ouais… »
Parenthèse fermière… et Fidji compliqués
Après Montpellier, retour aux racines.
« En 2020, on a quitté Montpellier, avec ma femme et mes enfants. Nous nous sommes installés à la ferme, à Te Puke. »
Mais le sélectionneur des Fidji voyageait sans cesse.
« Je faisais des allers-retours entre Te Puke et Nadi, à l’époque. Là-bas, je vivais à Fantasy Island, l’un des plus beaux endroits de l’archipel. Mais pour tout vous dire, c’était à la fois merveilleux et complexe. »
« Vous allez bientôt découvrir le fils de Carlos Spencer »
Cotter a repris en main une franchise des Blues en manque de repères et l’a recentrée.
« En arrivant, j’ai recentré les Blues sur certaines priorités, dont le combat d’avants. Les Crusaders avaient remporté les sept derniers titres en jouant à l’européenne : conquête, défense, jeu au pied. Pourquoi n’aurait-on pas pu faire la même chose ? Le Super Rugby a changé, vous savez : c’est beaucoup plus vertical, plus frontal que par le passé. »
Né en urgence… transport militaire
L’attachement à Auckland est intime.
« J’y suis né, oui. À l’époque, mes parents vivaient sur l’île de Motuihe, non loin d’ici. Moi, je suis arrivé un mois avant le terme. En panique, maman est allée taper à la porte d’une base militaire implantée sur l’île. Les soldats l’ont transportée d’urgence en bateau, vers l’hôpital de Devonport, une banlieue de la ville. Le jeune Cotter a débarqué comme ça, sans prévenir. »
Quand Clermont fête, Auckland repart travailler
Culture rugby, deux mondes.
« Le titre de Clermont (2010), on l’a fêté pendant deux semaines. Jour et nuit. Ici, c’était vraiment différent : après le trophée de 2024, on a bu du champagne entre nous mais le lundi matin, tous les joueurs avaient déjà quitté le club pour rejoindre les All Blacks, les Maoris et leurs sélections respectives… Parce que fin juin, ici, la saison commence à peine. »
Drainage des talents et concurrence mondiale
Les Blues perdent gros chaque année.
« On perd des joueurs importants chaque saison. Cette année, Mark Tele’a (ailier, Japon), Ricky Riccitelli (Montpellier), Harry Plummer (Clermont) nous ont, par exemple, tous quittés. Les plus agressifs sur le marché des transferts sont les clubs du XIII australien : ils attaquent à coups de millions d’euros pour identifier puis recruter des jeunes potentiels néo-zélandais. On ne peut pas lutter. »
Formation : la réponse bleue
Le salut passe par le vivier local.
« On s’appuie sur un énorme vivier. Bientôt, vous allez d’ailleurs découvrir Payton Spencer, le fils de Carlos. Il fait 1,95 m et joue arrière. Il sort du 7, est très doué et selon moi, ne tardera pas à porter le maillot noir. »
Et un mot pour les partants vers l’Europe :
« Riccitelli, c’est du solide : il est fort sur tout ce qui est important pour un talonneur, soit le lancer en touche et la mêlée fermée. Plummer, lui, a un jeu au pied long phénoménal. Il est aussi un très bon buteur. Ce n’est pas un facteur X à la Beauden Barrett mais c’est un super joueur. Clermont a eu du nez. »
Une carrière XXL, sans regret… ou presque
Cotter a tout connu : clubs, sélections, hémisphères.
« J’ai tout aimé, dit-il simplement. J’ai pris le meilleur de chaque expérience. »
A-t-il frôlé les All Blacks ?
« Quand il a fallu nommer un successeur à Graham Henry en 2011, on m’a fait entrer dans le jeu mais selon moi, le tour était déjà joué : Steve Hansen devait prendre le poste, c’était écrit à l’avance. Tout ça n’était qu’une illusion de démocratie, en fait. »
Racines françaises et héritage militaire
L’homme à l’accent chantant porte un prénom chargé d’histoire.
« Mon prénom, Vern, est la contraction de Vernon, une ville de l’Eure. Mes aïeuls français ont vraisemblablement quitté la France au XVIIIe siècle. Ils voulaient vivre libres, sur une terre où il y avait tout à écrire. Ils s’appelaient De Grouchy mais avec le temps, la particule a disparu. »
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